Moto Journal

DUO

Classement : 1. Indian, 2. BMW, 3. Honda

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S'il y des motos particuliè­rement adaptées au duo, ce sont bien les GT, notamment celles-ci, en taille XXL ! • La plus agréable pour le passager, c’est à l’unanimité l'indian Roadmaster. On y grimpe assez facilement sans trop lever la jambe, l'assise est parfaite sur la selle en cuir matelassé-surpiqué (chauffage de série à réglage indépendan­t pour le passager), proche du pilote, sans toutefois y être collé, le dos délicateme­nt posé sur un moelleux dosseret de top-case, les accoudoirs accueillan­ts, les repose-pieds réglables en hauteur (3 positions) et les haut-parleurs arrière de série pour profiter du voyage en musique. La suspension arrière à air est un régal sur les bosses et gomme parfaiteme­nt les irrégulari­tés pour un confort optimal. L'éventuel réglage de précharge par pompe haute pression est certes moins pratique que les systèmes électroniq­ues assistés des Honda et BMW, mais on n'a même pas eu besoin d'y toucher pour rouler en duo. Seuls défauts : l'absence de poignées passager en cas de freinage violent et l'absence de marche arrière. Le pilote en bave un peu lorsqu'il faut reculer avec une moto de 419 kg, ses occupants et les bagages…

• Sur la BMW K 1600 GTL, l'assise passager est plus haute. On y grimpe un peu plus difficilem­ent, mais, en revanche, la vision de la route est meilleure pour le passager qui aime savoir ce qui se passe devant. La selle est très confortabl­e, le réglage de chauffage facilement accessible à l'arrière, la mousse du dosseret assez confortabl­e, mais on sent le top-case bouger dans le dos sur les bosses, ce qui peut devenir gênant. En fait, l'inconfort de la BMW ne vient pas de son assise ou de ses suspension­s pilotées, mais surtout de sa transmissi­on et de la brutalité des gaz. L'effet cheval à bascule devient vite lassant. Heureuseme­nt, à défaut d'accoudoirs (proposés en accessoire­s), la K 1600 GTL dispose de poignées passager qui procurent un excellent maintien avec une bonne préhension. Quant au son, il est quasi inaudible derrière sans haut-parleurs dédiés.

• Le passager de la Honda GL 1800 Gold Wing Touring, si choyé jusqu'alors, sera moins à la fête sur cette version 2018, ce que regrettero­nt forcement les profession­nels du moto-taxi. La selle est assez basse, on y accède assez facilement, mais on n'a plus cette sensation d'être calé au fond d'un fauteuil en dominant la scène. On est juste assis sur une selle, large, plate, sans maintien d'un bourrelet de selle conducteur, avec dans le dos une mousse de top-case plutôt ferme. La position reste agréable, tant pour les jambes, le fessier, que pour les bras, avec des accoudoirs bien placés, mais les poignées sont assez basses, très encastrées, pas très ergonomiqu­es. En mode moteur Tour et réglage de précharge de suspension électroniq­ue passager + bagages, l'ensemble reste assez ferme, sec sur les bosses. Restons honnête : être passager sur la nouvelle Gold Wing est loin d'être une punition, mais on s'éloigne de ce qu'était la référence de l'ancienne version (voir plus loin), sans parler de la bagagerie à la capacité d'emport réduite. Enfin, pour la musique, l'emplacemen­t des haut-parleurs arrière est prévue, mais ils ne sont pas installés. Notez enfin qu'aucune des trois motos ne propose de boîte à gants dédiée au passager… L'ancienne Gold en avait deux (mon père aussi).

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