Moto Journal

JOHANN ZARCO PEUT-IL GAGNER ?

-

Evidemment qu’il peut ! Notre leader tricolore est passé à 337 millièmes de la victoire l’an dernier à Valence et à 251 millièmes en Argentine. Ça va le faire, et le meilleur endroit pour casser la baraque, c’est au Mans, lieu de son premier podium en Motogp l’an dernier (deuxième derrière Maverick Viñales). Johann dispose d’un an d’expérience supplément­aire, ce qui, en catégorie reine, est capital vu la complexité de l’engin. Il est assis sur une M1 plus compétitiv­e côté moteur, avec 500 tr/ mn de plus que l’an dernier, ce qui ne fera pas de mal dans les accélérati­ons qui suivent le Raccordeme­nt, la chicane Dunlop, la Chapelle, le Musée, le Garage vert et les Esses bleus ! Johann peut aussi compter sur une M1 plus stable au freinage grâce à ses appuis aérodynami­ques. Il est donc fin prêt pour la piste typée accélérati­on-freinage qu’est le Bugatti. Il est aussi fixé sur son avenir de pilote d’usine chez KTM en 2019 (lire Zoom et GP pages 92 et suivantes), donc serein. Il ne subit pas la pression de la lutte pour le titre comme en Moto2. Car ce n’est pas pour lui un objectif, juste un incroyable bonus si ça devait se produire. Il a donc un peu plus de marge question prise de risques. Enfin, il s’entend à merveille avec son chef mécano Guy Coulon, un des meilleurs technicien­s du paddock. Le seul petit problème, c’est qu’au Mans, Johann fera face à une meute de pilotes ultracompé­titifs. Au premier rang desquels, ceux qui l’ont précédé l’an dernier : Maverick Viñales et Valentino Rossi (enfin, jusqu’à ce qu’il se bourre à trois virages de la fin). Les officiels Yam disposent d’un moteur 2018 bombesque : quatre dixièmes de seconde de mieux que les Yam satellites dans le bout droit du Qatar, selon Guy Coulon. Ils sont revenus à un châssis très proche du modèle 2016 utilisé

[84] par Johann. Donc, leur M1 d’usine est, sur le papier, plus compétitiv­e que la zarcomobil­e. Et, de plus, avec un podium chacun lors des trois premiers GP, ils ont pu constater l’efficacité de leur engin. Viñales et Rossi s’annoncent donc comme des rivaux coriaces. Mais il n’y a pas qu’eux. Marc Marquez n’a pas gagné au Mans depuis 2014, mais sa RCV n’est plus un serpent de mer et il peut désormais vaincre à peu près partout. Les officiels Suz ont, comme les Yam, récolté deux podiums lors des trois premiers GP avec leurs GSX-RR, elles aussi bien plus abouties qu’en 2017. Et Ducati dispose d’une journée de tests après le GP de Jerez pour peaufiner sa GP18. Ce qui peut permettre à Dovi, quatrième l’an passé, de se mêler à la lutte en tête. Vous l’avez compris, pour Johann, la victoire au Mans représente un sacré défi, c’est pour cela qu’il aura besoin de vous pour le relever. Moto Journal

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France