Moto Journal

Baldassarr­i est de retour

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Après sa première victoire à Misano en 2016, Lorenzo Baldassarr­i rêvait de Motogp l’année suivante. Mais, faute de place en catégorie reine, il a dû redoubler en Moto2 avec le team Forward Racing. Une formalité, s’est-on dit à l’époque, mais au lieu de se battre pour le titre, Lorenzo a sombré sans laisser de traces. Une seule belle perf en Argentine, puis un enchaîneme­nt de contreperf­ormances, jusqu’à son énorme volume en qualif à Assen, où on l’a cru mort l’espace d’un instant tant le highside fut violent. Résultat des courses : 16e du championna­t avec 51 points. En 2018, il est rattrapé par les bretelles et atterrit chez Pons, toujours sur un châssis Kalex. C’est alors peu de dire que les observateu­rs (MJ compris) sont sceptiques. Mais, dès l’ouverture au Qatar, Lorenzo fait taire les critiques par une victoire et, après ce second succès de Jerez, il a déjà marqué plus de points qu’en 2017 et a retrouvé l’intégralit­é de sa confiance. « La moto est quasiment la même que l’an dernier, explique Balda de sa petite voix, qui tranche avec son physique de déménageur. Mais c’est le travail avec le team qui fait la différence. » Sous la férule de Santi Mulero, qui s’occupait l’an dernier de Fabio Quartararo, Baldassarr­i a retrouvé toute sa superbe. « Chapeau au team ce week-end, ils m’ont préparé une moto top. Mais chapeau à moi aussi, car j’ai super bien géré ! » Pole, meilleur tour en course, victoire et nouveau record de la piste en 1’41”890 : on ne pouvait guère faire mieux. Voilà Balda deuxième du provisoire derrière son collègue VR46 Peco Bagnaia. L’italie est de retour au top ! Et du côté de la France ? « C’est la première course normale pour Fabio, analyse son agent Eric Mahé. S’il n’avait pas foiré sa qualif parce qu’il était nerveux [18e], il avait le rythme pour finir sixième. » C’est néanmoins le premier top-10 pour Fabio. « Je suis content, c’est la deuxième course où je ne perds pas de place ! », s’exclame celui-ci, chaudement félicité par son équipe à l’arrivée, à coups de tapes amicales. « On a travaillé jusqu’au warm-up pour adapter la moto à mon style de pilotage : j’ai un peu moins de vitesse de passage, mais j’accélère plus tôt. En course, je me suis battu avec Mir, puis Lecunoa et, dans le dernier tour, j’ai réussi à passer Lecunoa pour la neuvième place, mais il m’a redoublé, j’avais quelques problèmes de freins... Il faisait chaud et même si j’ai bu beaucoup avant le départ, j’avais déjà soif au premier freinage ! On dispose ici d’un nouveau carénage et même si ce n’est pas le circuit le plus rapide [deux courtes lignes droites], je pense que ça a apporté quelque chose, on était pas mal en vitesse de pointe… » Jules Danilo termine 24e : « Malgré cette chute en début de course, ça reste un week-end plutôt positif. Au chrono, je me suis rapproché des meilleurs, à moins de deux secondes au warm-up. Je pense que j’aurais pu me battre aux alentours de la vingtième place en course, mais, au 4e tour, j’ai freiné un peu fort et j’ai perdu l’avant dans le dernier virage. J’ai pu repartir, mais le pot était tordu et il me brûlait le pied. Mais c’était important d’aller au bout pour emmagasine­r de l’expérience, voir comment les pneus se comportent. J’espère mieux pour la prochaine au Mans, à domicile… »

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