Moto Journal

ENDURANCE

Le YART Yamaha espérait cette victoire depuis 2009 ! L’équipe autrichien­ne s’impose aux 8 Heures du Slovakia Ring, devant la Yamaha française du GMT94 et le F.C.C. TSR Honda France qui reste en tête du classement mondial provisoire.

- Par Valérie Moreno, Photos Goodshoot/david Reygondeau

Le Yart, neuf ans après

Une fois à toi, une fois à moi… Après une année 2017 dominée par le GMT94, le mondial d’endurance s’amuse à varier les vainqueurs en 2018. La victoire aux 24 Heures Motos a fait naître un rêve de titre mondial au F.C.C. TSR Honda France. Aux 8 Heures du Slovakia Ring, c’est le YART Yamaha qui a retrouvé le sourire avec sa première victoire depuis 2009, année de son sacre mondial. Cette victoire du YART, c’est du plaisir de vaincre à l’état pur, car pour le titre, après deux abandons au Bol d’or 2017 (manche d’ouverture de la saison 2017-2018) et aux 24 Heures Motos 2018, l’équipe autrichien­ne est déjà trop loin des leaders. Sur le Slovakia Ring, Broc Parkes, Marvin Fritz et Max Neukirchne­r n’ont rien lâché malgré l’électroniq­ue capricieus­e de leur R1. Ils ont d’abord bataillé en tête avec le F.C.C. TSR Honda France, team japonais malgré son nom, parti en pole position avec Freddy Foray, Alan Techer et Josh Hook, tout en délicatess­e en début de course avec le grip de leur pneu avant sur une piste assez chaude. Le YART a dû ensuite défendre sa victoire face au GMT94. David Checa, Niccolò Canepa et Mike Di Meglio terminent à 31 secondes de la Yamaha autrichien­ne ! Une première place aurait permis à l’équipe de Christophe Guyot de reprendre la tête du classement provisoire, mais le GMT affichait tout de même un large sourire avec cette deuxième place à l’arrivée devant leur principal adversaire pour le titre, le F.C.C. TSR Honda France. Résultat des courses, ces deuxlà vont arriver à Oschersleb­en début juin avec un point d’écart seulement, à l’avantage de la Honda japonaise. Bonne opération aussi pour le team Honda Endurance Racing, même si l’équipe anglaise termine au pied du podium. Après un beau début de course avec Greg Leblanc, le Honda Endurance Racing a tenu bon dans le Top 5 durant toute la course. Aussi confiée à Sébastien

Gimbert et Erwan Nigon, la Honda 111 prend à nouveau des points au championna­t et reste dans la course au titre, à 15 points du leader. BMW entre dans le Top 5 au Slovakia Ring grâce au NRT48. Cette BMW officielle allemande avec Kenny Foray, Stefan Kerschbaum­er et Peter Hickman devance la BMW tchèque Mercury Racing de Karel Hanika, Jakub Smrž et Matej Smrž.

DES FAVORIS EN DÉROUTE

Le Suzuki Endurance Racing Team pointe à la 7e place à l’arrivée. Vincent Philippe, Etienne Masson et Gregg Black se sont qualifiés en 3e position et Gregg a sorti la Black Attack pour s’offrir un superbe holeshot. Mais l’équipe de Dominique Méliand a d’abord dû se plier à un stop & go, pénalité infligée pour absence de sticker sur un pneu en qualificat­ions (20 stickers pneus accordés en EWC, et 13 en Superstock pour une course de huit heures, qualif’ comprises). Persuadé de la perte de ce sticker en piste, Dominique Méliand a accepté la pénalité et l’annonce d’une course hors du peloton de tête : « Sur une course de huit heures, un stop & go, ça ne pardonne pas. Les petits camarades ne vous attendent pas ! ». Rapidement remonté dans le Top 5 à 1 tour de la tête de course, le pilote du SERT a ensuite été

retardé par des problèmes de freinage, similaires à ceux qui avaient gâchés les 24 Heures au Mans le mois dernier. Le SERT termine 7e, à moins d’une seconde du Mercury Racing.le SRC Kawasaki a aussi connu de tristes mésaventur­es. Cela a débuté par la chute de Randy de Puniet qui avait pris la tête de la course dans le premier relais. Rapidement de retour en piste, le SRC est lui aussi revenu dans le top 5 avant d’être stoppé en piste par une panne d’essence. Randy de Puniet, Julien da Costa (pigiste Kawasaki sur cette course) et Jérémy Guarnoni terminent 9e derrière la Kawasaki privée du team Bolliger Switzerlan­d.

LES ESPOIRS DÉÇUS DU JUNIOR TEAM

Au palmarès de la malchance, le Junior Team Le Mans Sud Suzuki décroche le pompon. Hugo Clère, Alex Sarrabayro­use et Louis Rossi se battaient dans le trio de tête Superstock avec la Yamaha Viltaïs Experience­s et la Suzuki Atomic 68 pour la victoire, ou au moins pour une place sur le podium. Cela aurait aussi pu hisser le Junior Suzuki en tête du classement mondial Superstock. Mais, à 10 mn de l’arrivée, un épais panache de fumée a suivi la Suzuki 72. Moteur cassé, le Junior Team n’a pas passé la ligne d’arrivée. La victoire Superstock revient à Yamaha Viltaïs Experience­s devant Atomic 68, très en forme sur cette course en Slovaquie. « Nous venons de passer en Dunlop et les pilotes ont retrouvé leurs bonnes sensations » explique le staff Atomic. Le Tati Team Beaujolais Racing, bien placé mais retardé en fin de course par une panne d’essence, reste en tête du classement provisoire Superstock. On attendait aussi Motoain sur le podium Superstock, mais leur course a débuté par une chute de Roberto Rolfo. Motoain termine 17e. Pour cette catégorie, les 8 Heures d’oschersleb­en sera la finale. Prochain rendez-vous aux 8 Heures d’oschersleb­en le samedi 9 juin.

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