Dovi, la vie en rouge
« Les négos ont été dures, mais on est finalement arrivé à un bon accord. » Vendredi midi au Mans, Andrea Dovizioso et Ducati ont confirmé leur lien pour deux années supplémentaires, après déjà six saisons de collaboration. « Après l'épisode Rossi, plus grand monde ne croyait en Ducati », rappelle l'italien avec un petit sourire. Lui s'est accroché, travailleur acharné, pour développer une moto qui lui convient. Une moto rapide, mais pas uniquement, et ce ne fut pas un chemin tranquille depuis 2013. Cette année-là, pas un podium en vue, une simple huitième place en fin de championnat. « J'ai passé six ans chez Ducati et cette stabilité est importante pour progresser. On a eu une relation particulière, on sait combien c'est dur de se battre devant. Je crois qu'on a fait du bon boulot ensemble, mais ce n'est pas assez, on en veut plus ! Nous avons désormais deux saisons et demi devant nous pour ramener le titre à la maison ! » Avec deux années de contrat supplémentaires, âprement négociées en mettant dans la balance sa place de vice-champion du monde 2017, Dovizioso peut voir loin. Et lorsqu'on lui demande si cet accord jusqu'en 2020 signifie qu'il terminera sa carrière chez les Rouges, il s'en amuse : « Je suis plutôt relax à ce sujet. Ma vie, ce n'est pas que le Motogp. Je ne me préoccupe pas de savoir si ma carrière va s'arrêter dans deux ans, dans quatre ans… » Quant à la deuxième Ducati officielle, celle actuellement aux mains de Jorge Lorenzo pour la “modique” somme de 12,5 millions d'euros par an, rien n'est encore décidé pour la saison prochaine. Mais Danilo Petrucci a sa petite idée : « Oui, j'ai une chance de remplacer Lorenzo chez Ducati. Pas parce que je l'ai battu aujourd'hui, mais parce que mon salaire est moins élevé. Ce n'est pas une blague ! »