Aide de camp de Sylvain Guintoli
Vendredi, 10 h 30, dans la voie des stands, la première séance d'essais libres bat son plein. Dans le stand de Sylvain Guintoli, wild card pour ce GP, je retrouve le visage ravi de Bruno Vecchioni. « Salut Nono ! Je suppose que tu n’es pas venu pour conduire le motorhome de Sylvain ? – Ah non, ça, je ne le fait plus depuis 2014 ! » On se marre. « Non, je suis son assistant. On est connectés. En Bluetooth. Depuis des années. Rends-toi compte : en 2000, je suis champion de France national en 250 et lui champion de France inter ! On s’est même retrouvés wild cards au GP de France. On était côte-à-côte sur la grille, t’imagines ? Aujourd’hui, je l’aide pour tout ce dont a besoin un pilote, afin qu’il ait l’esprit totalement libre pour se concentrer sur la seule chose qui compte : piloter. Je l’aide à enfiler son cuir, je nettoie les casques, prépare les boules Quiès, m’assure qu’il ait de l’eau. Si ça fonctionne aussi bien, c’est que j’ai été pilote moi-même, et que je sais ce dont il a besoin. On n’a même pas besoin de se parler. Je prends soin d’une chose : ne jamais donner de conseils en matière de pilotage. Il connaît son métier. Je donne juste des infos : jusqu’en 2013, je faisais du bord de piste, mais, depuis, c’est un membre du staff Suzuki qui le filme. Même ici en course, il continue à tester de nouvelles pièces sur sa GSX-RR, mais il vient de me dire que, par rapport à l’an passé, ça va beaucoup mieux : il est à deux secondes au lieu de 4”5 en 2017 : c’est un autre rythme. Il tient à ses wild cards pour garder le rythme lors des essais privés et il a raison. Il en a trois programmées cette année : Barcelone, Brno et soit Motegi, soit Sepang. Avec, en plus, les 8 Heures de Suzuka. En juillet, il va se taper un mois d’essais et de course au Japon avant de sauter dans un zinc pour Brno début août. Pas le temps de s’ennuyer ! »