Si près, si loin...
Jeudi, Johann convient du fait qu'il était trop tendu lors de ces deux GP précédents au Mugello et à Montmelo. « C’est le fait de rouler sans pression lundi à Montmelo et de retrouver immédiatement le rythme du podium qui a fait que je m’en suis aperçu. » Puis il acquiesce quand je souligne que sa M1 n'a reçu que 500 tr/mn de plus alors que toutes les usines testent de nouvelles pièces et s'améliorent, comme on a pu le voir aux tests de Barcelone – à l'exception notable des Yamaha d'usine. Lorsque j'en parle à Alex Merhand, l'ingénieur acquisition de données Johann, il est moins convaincu : « Oui, mais il s’est aussi trop mis la pression par rapport à la victoire. Notre moto reste performante même si Yam ne nous fait rien essayer, ce qui est de bonne guerre, vu qu’on s’en va dans six mois. » Après des qualifs plus convaincantes, Johann ajoute : « Quand tu passes de premier à huitième en moins de cinq secondes aux qualifs, ça fout forcément les boules. Mais le souci, c’est que dès qu’on établit un bon feeling, puis qu’on essaie de l’améliorer dans les détails, on régresse. Comme si on avait effectivement atteint une limite. Aujourd’hui, c’est l’expérience qui m’a permis d’aller chercher mon chrono plus que des progrès à l’entraînement. On doit continuer à travailler. » A l'arrivée de la course, le Français est plus positif en soulignant qu'il « reste quatrième du championnat et que de rester quasiment toute la course avec le groupe de tête lui a fait du bien. » Tout en convenant « [qu'il] n’avait pas la vitesse pour se battre pour le podium aujourd’hui. » Alors que la course était plus lente que l'an passé et qu'il était en bagarre pour la victoire jusqu'à ce que la pluie arrive (en 2017).