Carlos Ezpeleta, le fils du boss
A 27 ans, Carlos Ezpeleta, fils de Carmelo, le patron des GP, est le directeur sportif de Dorna, le promoteur espagnol des GP. « J’ai commencé à travailler assez jeune chez Dorna, à 16 ou 17 ans. Mon premier boulot, qui n’était pas sur toutes les courses, car j’étais encore à l’école, consistait à envoyer les images du circuit à la direction de course lorsqu’elle devait arbitrer un litige. Ensuite, je suis allé à l’université pour devenir ingénieur en mécanique. J’ai suivi toutes mes études en anglais dans l’optique de travailler sur les circuits. Comme j’ai déménagé à Madrid pour ça, j’en ai profité pour travailler à l’irta [l'association des teams de GP]. D’abord avec Mike Webb [aujourd'hui directeur de course], puis avec Danny Aldridge [le directeur technique]. Je bossais dans le département technique à partir de 2010, au début du Moto2, et il y avait de quoi faire. En 2014, Carlos Pratola, le pilote du safety-car a été muté à la direction de course. J’ai pris sa place. Et comme ce n’est pas trop de travail vu qu’il n’y a que les courses le dimanche et les tours avec les invités le samedi, j’ai commencé à bosser à plein temps en tant que coordinateur de l’équipe médicale Petit à petit, je me suis occupé de plus en plus de la partie sportive, d’abord en tant que manager, ce qui incorpore la gestion de l’équipe médicale, mais aussi les commissaires… tout ce qui concerne la piste, avec Mike Webb, Franco Uncini et Loris Capirossi. En 2017, avec la restructuration de Dorna, je suis devenu directeur sportif. Ce qui implique aussi de gérer les relations entre l’irta, Dorna et la Fédération internationale de moto, le règlement technique et les listes d’engagés en Moto2 et Moto3. Plus les relations avec les nouveaux promoteurs potentiels [Indonésie, Finlande, Brésil]. Mon premier GP a été le Qatar 2017 avec les inondations, et ça n’a pas été triste ! – Tu m'as effectivement l'air occupé ! Ton père m'a expliqué que tu avais eu une carrière sportive en parallèle. – Oui. Je voulais faire de la course moto quand j’étais petit, mais mon père, principalement à cause de ma mère, n’a pas voulu [!!!]. Donc, comme la plupart des jeunes en Espagne, j’ai joué au foot. J’ai continué à un niveau national jusqu’à 18 ou 19 ans [défenseur latéral droit à Madrid], mais je n’ai pas réussi à passer pro, parce que je n’avais pas le talent. Je roulais en karting de temps à autre, et on est très amis avec la famille Sainz, ce qui fait que j’ai pu rouler avec Carlos. A 19 ans, j’ai finalement réussi à convaincre mon père de me laisser courir, et j’ai disputé deux saisons de Seat Cup, que j’ai gagnée en 2012. J’ai aussi gagné les courses sur glace G-series en Andorre en 2017 et 2018. En devenant proche de Loris Capirossi, j’ai aussi pu faire un peu de vitesse en moto et de supermotard, mais jamais de course. Cependant, pour moi, c’est clair : la moto, c’est à un autre niveau que la voiture, en termes de feeling et de sensations. C’est plus fort et mieux ! »