La compression OK, mais à quel taux ?
On n’est pas habitué aux moteurs suralimentés dans la moto. Du coup, en regardant la fiche technique de la H2 SX, vous êtes peut-être surpris de voir que son taux de compression se limite à 11,2 : 1. Une valeur un peu faiblarde comparée au 12,3 : 1 de la ZZR 1400. Et encore, quand on jette un oeil à des équivalents encore plus sportifs, la H2 côté compresseur et la ZX-10R côté atmosphérique, l’écart se creuse : seulement 8,5 : 1 pour la H2 et jusqu’à 13 : 1 pour la ZX-10R ! Ces différences sont totalement normales. Puisqu’un moteur suralimenté se charge de comprimer l’air avant qu’il n’entre dans les cylindres, une fois qu’il est dans la chambre de combustion (mélangé à l’essence), il ne faut pas le comprimer autant que sur un moteur atmosphérique. Il faut éviter à tout prix le phénomène de détonation qui intervient dans la chambre de combustion si les pressions et températures y sont trop élevées avant l’intervention de la bougie d’allumage. Un taux de compression élevé est cependant garant d’un meilleur rendement et, donc, d’une consommation en baisse. C’est entre autres pour cette raison, et au prix d’un gros travail d’optimisation sur toute l’admission, que Kawasaki utilise un taux de compression plus élevé sur la H2 SX que sur la H2.