Moto Journal

6 QUESTIONS À Cristian Barelli

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En France, on considère les Aprilia comme des très bonnes motos qu’on n’achèterait pas. Qu’en estil dans le reste du monde ?

C’est à peu près la même histoire partout. Aprilia touche un public restreint de personnes qui savent exactement ce qu’elles recherchen­t. Notre problème tient dans notre réseau pas assez développé. La raison n’est pas la qualité de nos motos, mais l’offre limitée puisque, jusqu’à aujourd’hui, nous n’avions rien entre les 125 et les V4 1100. Ça n’incitait pas les investisse­urs à donner de l’espace à Aprilia, ni à ouvrir de nouvelles concession­s.

D’où les nouvelles 660 ?

Oui, les 660 sont là pour changer la donne. Ce sont des motos à plus gros volumes de ventes qui doivent séduire plus de clients. Et si c’est le cas, on attirera des investisse­urs pour développer un réseau plus étendu et pour toucher finalement davantage le grand public.

Quelles ventes espérez-vous pour la première année ?

On ne peut pas communique­r de chiffres, mais la RS 660, la Tuono 660 et le prochain trail Tuareg 660 prévu pour la fin d’année, devront faire plus du double de ventes des actuelles V4.

« Le bicylindre vertical est l’architectu­re la plus modulable pour faire des motos différente­s autour d’un même moteur. »

En parlant du trail, pourquoi ne pas l’avoir présenté en premier au lieu de la RS 660 ?

C’était bien sûr notre première intention, mais arriver avec une nouvelle moto, un nouveau moteur, sur un nouveau segment était un peu trop ambitieux. Nous avons donc choisi d’introduire la nouvelle plateforme 660 avec une sportive qui correspond à notre longue tradition, même si ce n’est pas le modèle destiné à faire le plus de ventes.

Cette plateforme utilise un tout nouveau bicylindre de 660 cm3. Pourquoi cette architectu­re et pourquoi cette cylindrée ?

Le bicylindre vertical est l’architectu­re la plus modulable pour faire des motos différente­s autour d’un même moteur. Avec un moteur en V par exemple, il est difficile de faire une selle basse à cause du cylindre arrière. Pour la cylindrée, nous n’avons pas voulu creuser un écart trop important avec la gamme 125 cm3. Et ne pas faire un moteur trop gros nous a aussi aidés à faire une moto très légère et compacte.

Mais vous ne pensez pas que la Tuono 660 est trop chère pour sa cylindrée ?

C’est vrai que d’autres motos ont l’air plus compétitiv­es sur le papier, mais nous pensons avoir trouvé un bon équilibre entre le prix de la moto et ce qu’elle offre une fois au guidon. Nous avions aussi envisagé de construire ces motos en Asie pour les proposer à des prix inférieurs. Mais, pour nous, le fait de les construire en Italie a de la valeur.

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directeur marketing produit chez Aprilia

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