En piste
Pas besoin de tourner autour du pot longtemps : la S 1000 R nous a impressionnés sur la piste de Dijon, où nous avons pu effectuer une quarantaine de tours à son guidon. Tous les petits défauts qu’on a découverts sur route s’envolent ici avec une homogénéité qui permettrait de rivaliser avec des sportives. Le moteur, qui peut s’exprimer pleinement sur la longue ligne droite du circuit bourguignon, montre tout son potentiel, avec des montées en régime qui ne faiblissent jamais pour aller bloquer le compteur à 260 km/h rapidement. Bon, sans protection aérodynamique, il faut désespérément s’accrocher aux branches, même en position limande. En arrivant sous la passerelle, dans la ligne droite qui fait office de repère, on profite d’un freinage efficace à l’attaque franche et qui ne faiblit jamais. Les entrées en virage se font avec précision, avec un train avant qui guide parfaitement la moto. Une fois posée sur l’angle, rien ne semble pouvoir ébranler la stabilité de la BMW, et sa garde au sol est difficilement prise en défaut. Entre les virages, les relances sont efficientes et on peut compter sur une électronique parfaitement au point qui permet d’accélérer fort sans trop se poser de questions. On a juste eu un peu de mouvement sur les freinages très appuyés qui commandent un changement d’angle, mais rien de gênant. Avec la S 1000 R, on peut partir de chez soi (en ayant pris soin de monter des pneus performants tout de même), faire sa journée piste et revenir par la route. Polyvalente, la S 1000 R ? Assurément.