Moto Journal

FLASHBACK

Voyage dans le temps : flash-back sur le numéro de Moto Journal d’il y a 40 ans.

- Par Xavier de Montchenu

Dans ce numéro de printemps où la Yamaha Seca 750 partage la une avec Kenny Roberts, un essai lecteurs se penche sur les pots adaptables. Vaste question qui a toujours agité les esprits. À la lecture du sujet, on se rend vite compte que les préoccupat­ions n’ont finalement pas tellement varié. En 1981, les raisons qui poussent à changer son échappemen­t sont globalemen­t les mêmes qu’aujourd’hui. À savoir, le bruit, l’esthétique et le prix des pièces neuves d’origine rédhibitoi­re, et ce sans ordre bien défini.. Le critère bruit est déjà mis en avant pour sa qualité, pas la quantité. Le look du pot de remplaceme­nt est cité parmi les critères favoris. Mais il y a une différence de taille: quatre décennies plus tôt, c’est l’améliorati­on des performanc­es qui pousse les motards à changer leur échappemen­t. Leur ligne d’échappemen­t même, car beaucoup, d’après l’enquête, le font sur des motos à 4-cylindres, qui constituen­t le gros du marché. « Pas de doute, on recherche souvent avec le pot spécial quelques chevaux ou quelques km/h supplément­aires » explique Bruno Fischer, auteur de l’enquête. De ce point de vue, les choses ont en revanche changé. Cela fait des années qu’un pot monté en accessoire ne rapporte rien en termes de puissance. Pire, la quasi-totalité des adaptables mangent de la puissance. Quand ils ne le font pas, c’est un exploit. Mais ils font souvent gagner du poids grâce à leur matériau léger par rapport aux volumineux silencieux installés par les constructe­urs. Et puis aujourd’hui, qui se soucie de la vitesse de pointe? Au début des années 1980, et c’est aussi une différence majeure, les pots proposés sont fréquemmen­t non homologués, ce qui n’a plus cours à présent à la suite des différente­s contrainte­s (et menaces) imposées aux revendeurs de pièces et motocistes dans les années 1990 pour lutter contre le bruit et le débridage des moteurs. Malgré cela, MJ rapporte « qu’il y a pas mal de déçus. Surtout chez les quatre pattes. » En cause, l’absence de gain ressenti pour la moitié des sondés, dont seulement 13 % roulent sur des 2-temps. « La passion du pot spécial, du bricolage et le plaisir de ne pas avoir la moto de monsieur Tout-lemonde l’emportent souvent sur les pires des désagrémen­ts. » conclut MJ. Quand on dit que les motards sont des gens conservate­urs…

On recherche souvent quelques chevaux ou quelques km/h supplément­aires

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