Acosta, la force tranquille
C’est tout simplement du jamais vu. Depuis la création des championnats du monde de vitesse, en 1949, jamais un pilote n’était parvenu à monter sur le podium lors de ses quatre premières courses en Grand Prix. Pedro Acosta, lui, l’a fait. Et presque tranquillement. Depuis le début de la saison, le pilote originaire de Murcie, âgé de seulement seize ans, dégage une incroyable sensation de facilité. Après ses victoires à Doha et au Portugal, le protégé d’aki Ajo a ainsi signé, à Jerez, sa troisième victoire d’affilée en réalisant une nouvelle démonstration dans le dernier tour, où il est parvenu à prendre l’avantage grâce à un freinage monstrueux, qui lui a permis de passer son coéquipier, Jaume Masia, ainsi que Deniz Oncü, le pilote Tech3. « Ce n’est pourtant pas si simple que cela, dit-il. Cette course à Jerez a d’ailleurs été particulièrement difficile, notamment parce que c’est une piste où j’ai toujours eu un peu de mal car elle ne convient pas parfaitement à mon style de pilotage. » En plus de son coup de guidon, Acosta impressionne toutautant par sa sérénité. En Andalousie, il s’est retrouvé sous le feu des projecteurs dès son arrivée sur le circuit, en étant invité à la conférence de presse de présentation du GP, avec tout le gratin de la Motogp, qui n’a eu d’ailleurs que des mots sympas à son égard. Alors qu’on aurait pu croire que cela engendrerait une certaine forme de pression supplémentaire sur ses épaules, il n’en a rien été. Son secret : s’amuser ! Et dire que, en novembre, il n’avait pas de guidon...