POURRIS GÂTÉS ?
« Y’a des gosses qui ne connaissent pas leur chance », dit le père qui vient d’acheter à sa fille une RS 125 et à son fils une Tuono 125. Difficile de le nier devant ces superbes petites motos inspirées des récentes RS 660 et Tuono. L’aprilia RS 660 est sortie il y a moins d’un an et représente certainement la moto la plus importante du constructeur depuis un long moment. Elle inaugure une nouvelle plate-forme bicylindre, fait le pont entre les monos 125 et les V4 1100 et pose les nouveaux codes stylistiques de la marque. Cette année en effet, après la Tuono 660, la RSV4 et la Tuono V4, ce sont les RS 125 et Tuono 125 qui adoptent cette plastique mêlant harmonieusement élégance et agressivité. C’est qu’il faut leur donner envie aux minots pour entretenir la flamme. Au-delà du look de grande, les petites 125 millésimes 2021 font donc également ce qu’il faut pour séduire les nouvelles générations. Éclairage entièrement à leds, tableau de bord entièrement digital qui propose un rétroéclairage blanc ou bleu et plein de nouvelles infos comme une jauge à essence. Mieux, ce nouveau tableau de bord est prédisposé à recevoir la plateforme MIA capable de se connecter en Bluetooth à un smartphone. Pour la sécurité, les motos reçoivent un nouvel ABS à deux canaux au lieu d’un, et pour le confort les demi-guidons de la RS 125 sont rehaussés de 18 mm. Sans oublier le cadre et le bras oscillant, toujours impressionnants, toujours en aluminium et habillés d’une nouvelle peinture qu’aprilia juge plus qualitative. Cerise sur le gâteau, le nouveau monocylindre passe la norme Euro5 sans perdre un canasson. Au contraire, puissance et couple maxi sont même obtenus un peu plus tôt, soit 15 ch à 10 000 tr/mn et 1,14 mkg à 8 000 tr/mn. « Les enfants, je ne vois vraiment pas ce que je pourrais faire de plus! » dit le papa en tendant fièrement les clés des brêles à ses rejetons. Il pourrait cracher le morceau tout simplement. Parce qu’à l’époque, quand il roulait sur son Aprilia RS 125, il avait droit à une véritable réplique de moto de grand prix. Avec un mono 2-temps de 34 ch qu’il devait, et aimait, cravacher entre 10 000 et 11 000 tr/mn. Avec un cadre et un bras oscillant en aluminium non pas peint, mais superbement poli (ce que même les 660 ne se permettent plus aujourd’hui). Bref, si elles sont jolies et sympas, ces nouvelles petites, elles resteront probablement sans grande saveur, comme toute la catégorie 125 cm3 actuelle. Mais soyez patients, les minots, et réclamez le jour venu les clés de la RS 660 de papa. La surprise n’en sera que plus belle !