Moto Revue Classic

ACCESSOIRE­S DE GRANDE CLASSE

Pas de méprise, les accessoire­s proposés par Motogadget ne sont pas en toc, c’est de la qualité allemande !

- Texte : Klaus Spiele – Photos : Peter Müller

Je l’avoue mais j’ai un peu honte : je connaissai­s la marque d’accessoire­s Motogadget mais je ne savais pas que c’était allemand… On se trouve dans le garage de Mikki à admirer son café-racer Guzzi lorsque celui-ci nous apprend qu’il connaît bien les patrons de cette boîte et qu’elle est à 10 minutes à pied de chez lui ! Et nous voilà (après 9 minutes et 52 secondes de marche) dans l’arrière-cour d’un immeuble berlinois. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne paye pas de mine. Quatre étages sans ascenseur, et nous pénétrons dans l’antre de Motogadget. On est reçu par Heiko Stahl, l’un des deux associés. Barbe naissante, cheveux gris, la cinquantai­ne dynamique. Il nous fait faire un rapide tour du propriétai­re puis nous propose de discuter autour d’un café. Notez la facilité avec laquelle ce gars nous a reçus, sur un simple coup de fil de Mikki ! Il nous explique que tout a commencé en 2000 mais pas à des fins commercial­es. « Je roulais avec de vieilles italiennes, Ducati et Laverda, et je voulais les modifier. » Avec son pote Garrit Keller, motard insatisfai­t mais aussi ingénieur, ils se sont donc lancés dans la fabricatio­n de compteurs et compte-tours spéciaux (voir double précédente), puis de clignotant­s ou de rétroviseu­rs. Et comme c’était plutôt de bonne facture, ils ont décidé de laisser tomber leur job respectif pour se consacrer à leur passion. Marrant qu’un des best-sellers soit le clignotant que l’on fixe en bout de guidon, le m-blaze. Souvenez-vous, il y a bien longtemps, dans les années 60, les motos allemandes, BMW, Zündapp ou Maico, arboraient déjà ce genre d’appendice. En avance, les Teutons ? Sûrement.

Sauf qu’à l’époque, il ne s’agissait que d’électricit­é. De nos jours, chez Motogadget, on parle d’électroniq­ue. Pas par plaisir mais simplement parce que les motos modernes, même les néo-classic, en sont bardées. Vous comprenez pourquoi le petit atelier s’est transformé au fil des années en PME qui emploie du personnel qualifié. D’ailleurs, Heiko nous invite à passer dans l’immeuble d’en face où son partenaire nous attend. Garrit est un fan de Harley et avant toute chose, il nous emmène voir la Knucklehea­d qu’il est en train de restaurer. Du grand art. La trentaine, grand, blond, il ne peut pas renier ses origines. Il travaille sur les produits du futur dans un immense bureau contigu à son atelier. Dans un coin, deux Harley plus récentes qui attendent le printemps. Autour de tasses de thé vert, il nous parle de l’avenir : « Malgré la crise, nous sommes en pleine expansion. Je pense que c’est parce que nous proposons des produits fiables et innovants. Mais il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers surtout que la technologi­e des motos est de plus en plus pointue, les motos modernes utilisent la technologi­e Can Bus. » Ce que Garrit appelle « Can Bus », c’est le multiplexa­ge, cette technique qui vient de l’automobile et qui permet de faire transiter plusieurs informatio­ns dans un même fil. En clair, tout changement sur ce type de circuit électrique peut entraîner des conséquenc­es sur le fonctionne­ment de la machine. C’est pour cela que les deux compères proposent un élément comme le M-TRI réservé aux Triumph Bonneville et trois-cylindres, un boîtier électroniq­ue qui permet d’adapter les éléments Motogadget sur les anglaises les plus récentes. Plus qu’un simple fabricant d’accessoire­s, la firme allemande est vraiment à la pointe de la technologi­e. Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre dans les différents ateliers de montage. On passe de l’horlogerie suisse pour ce qui concerne les compteurs et compte-tours analogique­s, à l’industrie automobile de luxe pour les clignotant­s de bout de guidon m-blaze ! Motogadget s’est imposé de telles contrainte­s de qualité que tous les produits sont garantis deux ans. Heiko reprend : « Depuis Noël et jusqu’en juin, c’est là que l’on fait le gros de nos ventes. C’est durant ce laps de temps que nos clients préparent leurs motos. Ensuite, ils roulent et les ventes se tassent. » Pour vous donner un ordre d’idée, Motogadget écoule entre 400 et 500 compteurs par an.

AU FIL DES ANS, LE PETIT ATELIER S’EST MUÉ EN PME QUI EMPLOIE DU PERSONNEL QUALIFIÉ

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