Moto Revue Classic

VIVE LE TWIN !

Michaël Schulz-vollmers, dit Mikki, prépare des motos par pur plaisir : n’allez surtout pas le voir pour faire une vidange !

- Texte : Klaus Spiele – Photos : Peter Müller

Retour dans le centre de Berlin. On retrouve Mikki que l’on a croisé brièvement la veille dans le garage d’ulf et de Sven. Au fond d’une cour, il partage un atelier avec l’enseigne Pig 7 qui est plutôt portée sur les Triumph et les Yamaha XS 650. La spécialité de Michael Schulz-vollmers, alias Mikki, c’est plutôt la BMW. Même s’il ne crache pas sur les Moto Guzzi. Ni les Ducati d’ailleurs, puisqu’une 600 Pantah est en cours de réfection dans un coin. Auparavant, il a travaillé pour l’atelier à la mode Urban Moto (l’un des garages choisis par BMW pour modifier la nine T), et il vient d’emménager dans ses nouveaux locaux.

Son premier job n’est pas la moto

Depuis dix ans, il s’en donne donc à coeur joie, surtout sur des bases R100 R. En qui le concerne, il excelle dans la transforma­tion à la frontière du tout-terrain et du supermotar­d. Et les GS, il connaît bien, puisqu’il a acheté sa première en 1989 et qu’il a écumé l’australie à son guidon. Même s’il dispose d’un atelier qui ferait pâlir de nombreux « bricolos », le premier boulot de Mikki n’est pas la moto. Son vrai job, c’est la maintenanc­e des centrales électrique­s dans les environs de Berlin. « Je ne fais pas l’entretien courant des motos, pour gagner des sous, je préfère travailler dans l’industrie plutôt que de faire des vidanges et des plaquettes... » Son hobby, c’est de créer des motos spéciales. Il accumule les pièces et les machines depuis tellement longtemps qu’il n’a besoin de personnes pour lancer un projet. Il tape dans son stock de pièces et c’est parti ! Lors de notre visite, il n’avait pas moins de dix BMW à vendre : « J’ai du mal à m’en séparer, je les ai faites comme si elles étaient pour moi ! » Car comme partout ailleurs en Europe, les vieilles Béhèmes sont à nouveau à la mode et la demande augmente. Comme les prix. En Allemagne, comptez 5 000/6 000 € pour les Série 5, 6 et 7. « On en trouve à 3 500 €, mais elles sont bien usées… » , précise Mikki en faisant la grimace. Pourtant, en ce moment sur l’établi, si on trouve bien un twin culbuté à cardan, il est en revanche estampillé de l’aigle de Mandello del Lario. Vous l’avez compris, l’autre marque fétiche de Mikki, c’est Guzzi. Et de retour de la bourse de Novegro, il est impatient de finir son café-racer ! En attendant, il roule sur une drôle de bécane : une base de BMW R75/6 avec des roues de R100 R et un arrière de GS ! « C’est la moto de ma femme » , nous confie-t-il avec un petit sourire. « Et je vais bientôt en faire une pour ma soeur. » Quelle famille !

DES TRANSFORMA­TIONS À LA FRONTIÈRE DU TOUTTERRAI­N ET DU SUPERMOTAR­D

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