Moto Revue Classic

ROOTS GARAGE

Quelque part à Berlin, un garage comme les autres où deux potes transforme­nt des bécanes selon leur humeur.

- Texte : Klaus Spiele – Photos : Peter Müller

Vous les connaissez Ulf et Sven de Berlin ? Non ! Et c’est normal puisqu’ils sont totalement inconnus. Nous, on a atterri dans leur garage sur les indication­s du copain d’un collègue de notre photograph­e. Le premier est consultant en marketing free-lance, le second est graphiste, free-lance aussi. Autre point commun, ils portent tous les deux des chemises à carreaux. Oh rien d’extraordin­aire dans ce garage, si ce n’est que les deux lascars se construise­nt les motos qui leur plaisent sur des bases existantes. La tendance actuelle les pousse plutôt vers le scrambler et Max nous montre ses transforma­tions sur base Honda XBR 500 ou Cagiva River 600. En juin, comme l’an dernier, il descendra à Biarritz pour le rassemblem­ent Wheels & Waves, raout incontourn­able des hipsters européens. Ulf, lui, ne jure que par la BMW R75/5 qu’il est en train de transforme­r. Il dégaine son iphone et montre à quoi elle va ressembler après transfo. C’est ça le progrès coco, ta moto est unique sauf qu’elle est déjà en ligne ! Blague à part, il est content de lui car il l’a payée 1 000 € avec un énorme carénage et il a déjà revendu ce carénage pour 1000 €…

Le goût du classique à 2 ou 4 roues

Autre point commun des deux compères, leur goût prononcé pour les voitures classiques. Ulf roule dans une magnifique Volvo PV 544 et Funk (c’est le surnom de Max) vient de s’acheter un break américain en France. Ce dernier évoque aussi son voyage aux USA pour réaliser un film sur les anciennes gloires du motocross. Du coup, il est en contact avec Torsten Hallman, l’un des piliers de la marque suédoise Husqvarna. Une fois la BMW terminée, Ulf se lancera dans la réalisatio­n d’une Triumph à cadre rigide. Le tout-terrain, c’est bien mais il ne faut pas en abuser, selon ses propres termes. Après quelques bières en évoquant la scène européenne de la custom culture, on part finir la soirée dans un resto japonais, autour d’un bol de riz. Je me souviens qu’il y a quelques années, en France, un président de club d’anciennes se lamentait de voir ses effectifs se réduire comme peau de chagrin. La relève, qu’elle soit à Berlin, à Paris ou à Milan, est bien là !

NOS DEUX LASCARS SE CONSTRUISE­NT LES MOTOS

QUI LEUR PLAISENT, TOUT SIMPLEMENT

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