Moto Revue Classic

FÊTE POPULAIRE

Depuis cinq ans, le Sunday Ride Classic ouvre la saison des grands événements moto. Grâce aux organisate­urs et aux participan­ts, le circuit Paul-ricard a repris des couleurs, peuchère !

- Texte : Christophe Gaime – Photos : Paul Dietz

Moi qui ne suis pas un gros buveur de pastis, Ricard fait pourtant partie de mon vocabulair­e depuis bien longtemps. Oui mais attention, pas « un » Ricard mais « le » Ricard, abréviatio­n de « circuit Paul-ricard ». Ça commence en 1980 pour mon premier Grand Prix. En tant que spectateur, rassurez-vous. Ça se poursuit en 1985 comme participan­t des Promosport 125. Plus tard, il y eut aussi les roulages estivaux du Norton Club de Genève et ce fameux Bol d’or 1999, la dernière course avant fermeture. L’histoire, vous la connaissez, le Ricard devient une piste d’essais pour Formule 1. Il est resté fermé au public pendant une décennie puis, comme par magie, il est revenu à la vie. Certes, il a fallu être patient et montrer patte blanche. Les premiers Sunday Ride Classic se tenaient sur le parking devant l’entrée du circuit. Et en 2009, les portes du paradis s’ouvrent à nouveau. Sur une journée, puis deux en 2011. L’événement de Jean-pierre Bonato devient incontourn­able et l’an dernier, il accueille des courses des championna­ts VMA et Pro-classic. Ne manquait plus qu’une épreuve d’endurance pour que la fête soit parfaite. Et notre voeu a été exaucé cette année avec la première manche de l’european Classic Series, championna­t disputé sur quatre manches de quatre heures à travers l’europe.

European Classic Series, sauce Ricard

Un coup de TGV, et une voiture de location nous attend. Sortie Aubagne, on traverse Cuges-les-pins. La magie opère dès le vendredi soir. Le soleil se couche sur les essais de l’endurance avec, au choix, la vue sur la Sainte-baume ou sur la mer. Richard Hubin fait la pole et le lendemain, s’impose avec son coéquipier Grégory Fastré pour seulement 12 secondes. Beau clin d’oeil pour le Belge qui n’a jamais pu remporter un Bol d’or. C’est peut-être parce que cette fois-ci, c’est Hervé Moineau qui donnait le départ. Le lendemain, il fait beau et le plateau est incroyable, avec des motos et des pilotes de Grands Prix comme s’il en pleuvait. Hubert Rigal fait chauffer la MV d’agostini et la terre s’arrête de tourner. Les Italiens et les Espagnols sont venus en voisins. Je ne sais pas si c’est toujours la crise chez eux, mais ils ont de sacrées bécanes, les Méridionau­x. On poursuit la balade dans le village, entre motos neuves et bourse d’échanges. Sans oublier les merguez-frites. Ils nous l’ont bien défiguré quand même notre Ricard. C’est pas grave, l’odeur de pin est toujours là, et les spectateur­s manient toujours aussi bien la langue de Pagnol. Et puis, comme il fait de plus en plus chaud, les tatouages et les cagoles sont de sortie. Que demande le peuple ? Une fête populaire. Ça tombe bien et ça permet d’oublier toutes ces années d’exclusion.

« HUBERT RIGAL FAIT CHAUFFER LA MV D’AGOSTINI

ET LA TERRE S’ARRÊTE DE TOURNER »

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