Moto Revue Classic

L’ÉLÉGANCE

Des réunions de motos anciennes, il y en a de plus en plus et c’est bien, mais le « Concorso e mostra di motociclet­te » de la Villa d’este a une aura toute particuliè­re.

- Texte : François-marie Dumas – Photos : Fmd/www.moto-collection.org

Organisé cette année pour la cinquième fois autour des très luxueux palaces de la Villa d’este, sur les bords du lac de Côme en Italie, le « Concorso e mostra di motociclet­te », bénéficie bien sûr de l’aura extraordin­aire du concours d’élégance de la Villa d’este, né en 1929 et qui, chaque année, réunit le gratin de toutes les plus belles voitures de collection au monde. Un étalage prestigieu­x, monumental et doré sur tranche. Ambiance nettement plus cool à la Villa Erba juste à côté, où une sélection d’à peine trente-cinq motos illustre cinq thèmes choisis par l’organisate­ur et s’expose sur deux grands plateaux en croix où chacun peut tourner à loisir autour des machines. Un choix apparemmen­t hétéroclit­e. Six machines pour illustrer les débuts du motocyclis­me, six autres sur le thème « La moto du gentleman » des années 30, six encore pour les concepts hors normes des années 50, puis deux séries consacrées aux motos marquantes des années 70 qui, du coup, paraissent presque trop normales dans ce lieu consacré aux exceptions. Heureuseme­nt, une ultime série « hors normes » – car réservée aux musées et usines – réunissait cette année une brochette de racers pouvant se vanter d’une victoire au TT. Tout cela nous ramène au faste des grands concours d’élégance d’antan (bien que seule l’exposition de voitures bénéficie ici de cette appellatio­n). Une ambiance différente consacrée au haut de gamme, à l’exceptionn­el et rien d’autre ; enfin qui devrait être ainsi, car cette année, quelques motos du côté des années soixante-dix surtout, sont venues sans avoir le niveau de perfection requis. Dimanche 11 heures… Suspense ! Les organisate­urs enlèvent trois motos de chaque série pour les apporter sur le tapis rouge devant une grande tribune bondée. Le jury s’installe et c’est la distributi­on des prix savamment orchestrée, en commençant par les derniers évidemment. Dans les ancêtres, la palme revient à la Puch 450 type N de 1912 venue de Serbie. Cocorico mérité, dans la série B des années 30, l’élue est la jaune et flamboyant­e Motobécane 500 S5C Grand Sport à quatre soupapes amenée de Nîmes par Yves Compan. Les années 50 consacrent le petit Motom avec sa gueule d’avion à réaction, tandis que les séries des « Connaisseu­rs » élisent la Münch 1200 TTSE qui récolte aussi le titre envié de « Best of the show » âprement disputé avec notre Motobécane nationale. Enfin et sans surprise, la catégorie de héros des années 70 revient à la 750 Honda qu’il n’est pas besoin de présenter ici.

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