Moto Revue Classic

Les jumelles

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Anne, de Saint- Gaudens, et Christine, de Genève, sont jumelles et roulaient évidemment sur deux motos identiques, des Honda CM 400 Twin légèrement customisée­s par Gaston, qui est aussi le conjoint de la première. Toutes deux fans de sports extrêmes (ski, snowboard, trail, VTT, escalade) mais aussi de moto, elles ne voulaient louper pour rien au monde la première Transpy. Pour les différenci­er, c’est facile, Anne est en bleu et Christine en rouge !

SI LA ROUTE N’ÉTAIT PAS GOUDRONNÉE, ON POURRAIT SE CROIRE SUR LA LIAISON D’UN ENDURO

y compris un compresseu­r. Car Franck, qui ne va pas tarder à arriver, a besoin d’un complément en air. C’est reparti. Après la pause repas (un excellent cassoulet à Port de l’hers), le groupe explose avec les lents devant et les rapides derrière. C’est Stéphane qui bosse pour le quotidien Sud-ouest qui mène le bal sur sa Mash 400. On est plus que quatre à rouler à un bon rythme sous une pluie battante. Si la route n’était pas goudronnée, on pourrait se croire sur la liaison d’un enduro. D’ailleurs, de temps à autre, notre « guide » se met debout sur les repose-pieds pour mieux anticiper le danger. Il faut toujours garder à l’esprit qu’un chien peut débouler d’une ferme ou qu’une voiture peut se trouver au milieu de la route. Le soir, à l’étape, on apprendra que le conducteur d’une Norton Commando en a fait les frais. Mais là encore, si la moto a bien morflé, le pilote s’en tire sans trop de bobos. Après une autre pause forcée à cause de nouveaux travaux sur la route au détour d’un village, on s’offre un café dans l’épicerie-station-service-boulangeri­e. Au loin, un gromono arrive, c’est Steve-philippe qui a lâché la deuxième équipe. Il fait froid, on se croirait en novembre. On est bien à trois jours du solstice d’été mais le climat des Pyrénées, c’est comme la mer, c’est imprévisib­le. Le soir à l’hôtel de Font-romeu, la fatigue commence à se faire sentir. La Triumph de Jean-paul n’a pas trop aimé l’humidité mais elle sera au départ le lendemain matin. Et ça tombe bien puisqu’il fait soleil. Tant mieux parce qu’il faut encore avaler 290 bornes. On approche du Canigou et là, on change non seulement de saison mais aussi de décor : on bascule (pas si lentement) sur la Méditerran­ée ! La troupe s’est reconstitu­ée et Stéphane, qui voulait prendre un temps son indépendan­ce, est resté avec nous. Quel bonheur d’attaquer sur des routes sèches. Avec Thierry, on passe devant et évidemment, on loupe la bifurcatio­n vers l’espagne… On rattrape la bande non sans se faire une frayeur sur une plaque de sable. Les pluies des jours précédents ont laissé des traces… Après le repas, c’est la dernière ligne droite, ou plutôt les derniers virolos. On surplombe la Méditerran­ée avec, au loin, la ville de Roses chère à Dali. Avant de franchir la frontière, on prend un verre à Port Bou en bord de mer. Et nous voilà à Perpignan, c’est déjà fini. Le soir, autour de la piscine, Jacques Sentenac récompense symbolique­ment quelques concurrent­s méritants. Et pour 2016, il nous promet un Biarritz-perpignanB­iarritz sous le soleil. Mes nouveaux amis basques, c’est dès le lendemain qu’ils reprennent la route pour Biarritz !

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