Moto Revue Classic

NORTON LAVERDA

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C’ est la première moto du trio café racer Spirit à moteur italien à avoir été terminée. Garry a commencé à travailler dessus en 2011 en reconstrui­sant un 3-cylindres 1000 cm3 calé à 180°. Il s’agit du propulseur d’un modèle de Laverda Jota spécifique au marché anglais, qui disposait de pièces spéciales montées en usine. La Jota est une moto à part en Angleterre, elle a remporté le championna­t de production anglais quatre fois entre 1976 et 1980, devant les japonaises ! Déjà sacrément puissant, Garry a poussé à 100 chevaux les valeurs du triple en montant une rampe de carbus Mikuni à boisseaux plats qui apportent à eux seuls 9 chevaux en plus. Histoire de corser la préparatio­n, il a conçu un échappemen­t 3- en- 4 grâce au dédoubleme­nt du tube central qui passe au chausse-pied entre les tubes du cadre Featherbed. Les flûtes façon MV ou Gilera de Grands Prix sont magnifique­s. À piloter, cette moto est une bombe : en première, elle se cabre sans rechigner et peut atteindre 230 km/ h, bref la puissance est impression­nante. Son unique défaut : son embrayage tellement dur que seul un système hydrauliqu­e (que Garry rechigne à adopter) pourrait assouplir.

particuliè­rement efficaces, même supérieurs aux premiers disques qui apparaisse­nt à la fin des 60’s. Garry reconstrui­t entièremen­t les moteurs pour qu’ils soient neufs, puis sort les plaques de Dural pour découper les platines de fixation, toutes différente­s en fonction des moteurs, d’après des gabarits en carton. Vient ensuite la délicate phase d’alignement du moteur dans le cadre, pas une mince affaire... L’équipement de son garage n’est pas impression­nant outre mesure, il a juste deux tours, une perceuse sur colonne, une scie à ruban qui ne comptent plus les heures de vol, et des outils manuels. Ah si, il a quand même un énorme touret de polissage qui fait toute la différence pour garder durablemen­t la finition miroir de toutes les pièces alu qui sortent de cet atelier. En effet, le plastique est banni, toute la carrosseri­e sera soustraité­e à un spécialist­e. Les accessoire­s arrivent ensuite par la poste, la selle, la batterie au lithium, les combinés arrière, les carbus, les phares Lucas 5 pouces, les compteurs Smiths chronométr­ics pour lesquels Garry a usiné une prise compatible avec le tambour arrière. Les « bracelets » sont de son propre design, en col-de-cygne, ils sont bien moins fatigants que des bracelets de cafés, plus jolis et on peut braquer sans se coincer les doigts ! Le câblage est planqué à l’intérieur des tubes, le disgracieu­x est chassé partout...

Une Triton 100 % british

Après la Norvin, une seconde moto est construite sur base de Comet (monocylind­re). Elle est aujourd’hui revendue et coule des jours paisibles en Californie. Garry continue dans le 100 % anglais avec une Triton à moteur Bonneville Hinckley et une Triton tricylindr­e qui a été élue best of show à l’ace Café Meeting. Ainsi, tout le câblage électrique passe à l’intérieur des tubes du Featherbed, un moyeu conique Triumph a pris place à l’arrière, enserré par le bras oscillant de section carrée d’origine Dresda, préparateu­r de Triton reconnu des sixties. La moto est made in England jusqu’au bout de ses Amal concentric, de la fourche short roadholder Norton, au réservoir d’huile

LE CÂBLAGE EST PLANQUÉ À L’INTÉRIEUR DES TUBES,

LE DISGRACIEU­X EST CHASSÉ PARTOUT...

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