NORTON DUCATI
C’est la première fois qu’un magazine la photographiait. La Norati a été finie après que Garry a attendu sept mois son ensemble réservoir/ selle en aluminium. « Je fais appel à une société dont je tairai le nom, ils font un boulot magnifique, sans aucun défaut, mais ça met du temps… » , soupire-t-il. Garry a choisi un moteur à couples coniques de 860 GT avec les carters carrés. « J’ai vu des Ducati Featherbed avec moteur à courroie, c’est vraiment très moche » , assure- t- il. Il a trouvé le moteur au Danemark et l’a entièrement refait. Côté freinage, il a laissé ses chers tambours Yamaha pour un frein à disque car il a trouvé un rare moyeu conique Rickman pour l’avant. Le disque flottant est pincé par un étrier AP Lockheed en magnésium, un tambour Ducati officie à l’arrière. La moto a une ligne toute particulière, avec son pilote au guidon, on ne distingue que le cylindre avant, celui de l’arrière restant dans l’ombre du réservoir de Manx : ça lui donne des airs d’aermacchi ! « Moins puissante que la Laverda, cette moto est un régal sur l’autoroute, où son impressionnante allonge peut s’exprimer. »
type « pied d’éléphant ». Garry y a installé pour la première fois son propre pot d’échappement, pas vraiment trompette, pas vraiment mégaphone. « Je l’ai conçu en essayant de le garder beau, quel que soit l’angle sous lequel on le regarde. On peut même mettre des chicanes dedans mais bien sûr, il est vide ! » Enfin, Garry s’est lancé dans un projet encore plus ambitieux, celui de créer un trio de machines à moteurs italiens, ayant fait un peu le tour de tout ce qui existait sur son île natale ! Il commence par assembler un monstre à moteur Laverda Jota aux lignes qui rappellent la Münch Mammuth dans sa brutalité. Puis il revient au bicylindre en achevant cette année une Norton Ducati à moteur de 860 GT.
Toutes ses motos sont faites pour rouler
La prochaine sera animée par un sixcylindres de Benelli Sei (en 750, plus étroit que le 900) dont le moteur, déjà refait, attend que les sous-traitants finissent leur ouvrage pour être inséré dans un nouveau Featherbed. S’il prend un plaisir immodéré à les construire, Garry n’est pas un collectionneur de machines « statiques ». Toutes ses motos sont faites pour rouler et quand il nous emmène faire des photos, on est stupéfait par sa transformation : l’ex-policeman aux mocassins à gland revient dans le garage avec son perfecto Lewis et démarre rageusement ses bécanes. Le Ton up boy qui sommeillait en lui s’est soudain réveillé, les sixties l’appellent à toute allure !
GARRY S’EST LANCÉ DANS UN PROJET AMBITIEUX : CRÉER UN TRIO DE MACHINES À MOTEURS ITALIENS