EX-FAN DES SIXTIES
La rumeur d’une « grosse » Honda est relatée dans la presse spécialisée au début de l’année 1965. Les États-unis la reçoivent en premier dès le mois d’avril sous le nom de Condor. En Angleterre, c’est le surnom de « Black Bomber » qu’elle gardera. Si le look et les performances du premier modèle K0 resteront dans les mémoires, la boîte 4 n’est pas une réussite. En 1968 apparaît la K1 qui change de look avec un réservoir plus plat, une selle plus longue, une instrumentation classique, des soufflets de fourche. Le moteur est profondément revu : boîte 5, lubrification, carbus, distribution, on atteint 45 ch à 9 000 tr/min. La K2 la remplace déjà quelques mois plus tard, fin 68, avec des amortisseurs de Carbon. S’ensuivent la K3 (1970), K4 (71), K5 (72) et K6 (73) avec des évolutions de détail qui suivent principalement les changements de déco de leur grande soeur, la CB 750.
Les CB, doublées par des versions scrambler
Parallèlement, les CB ont été doublées par de jolies versions scrambler, les CL 450, principalement à destination des États-unis. Elles adoptent, à partir de la K1, deux pots relevés du même côté qui font tout leur charme. La dernière CB 450, la K7 (74) adopte un frein à disque. L’année suivante, la 450 est remplacée par la CB 500 T, avec le même moteur mais porté à 498 cm3. En dix ans seulement, la « grosse » Honda des débuts a été reléguée, dans la gamme du constructeur, au rang d’utilitaire, comme sa petite soeur, la CB 350, apparue en 68 et dotée d’un twin moins prestigieux, à simple arbre à cames en tête.