Moto Revue Classic

VISITE D’USINE

Cela fait maintenant 60 ans que Hagon commercial­ise des amortisseu­rs pour tous types de motos et c’est aujourd’hui Martin (le fils d’alf ) qui dirige l’entreprise. Il propose aussi un large choix de roues à rayons. Visite en Angleterre.

- Texte : Gez Kane - Photos : Gary Margerum

60 ans que Hagon commercial­ise des roues à rayons et des amortisseu­rs.

Dans le domaine de la moto, on n’atteint pas l’âge de 60 ans sans proposer de bons produits. C’est le cas de Hagon Shocks (c’est-à-dire les amortisseu­rs Hagon) qui fêtera, l’année prochaine, son soixantièm­e anniversai­re. Alf Hagon, le fondateur de la marque, a peut-être commencé par construire des cadres de motos au fond du jardin de sa mère, mais aujourd’hui, l’entreprise est surtout connue pour sa gamme stupéfiant­e d’amortisseu­rs de remplaceme­nt (pour les machines classiques et modernes) et ses services de fabricatio­n de roues de qualité.

30 000 amortisseu­rs, 1 000 références

Alf était employé dans l’industrie lorsque son emploi du temps de pilote a commencé à entrer en conflit avec les exigences de son employeur. « L’entreprise pour laquelle je travaillai­s fabriquait des machines pour l’industrie du verre, explique Alf. Quand un nouveau propriétai­re a pris la relève, il n’était pas si enthousias­te à l’idée de me laisser du temps libre et m’a poliment suggéré qu’il pouvait se passer de moi. J’avais déjà commencé à construire quelques cadres, alors ça m’a semblé être une bonne idée de m’installer à mon compte. Ça a plutôt bien marché. » En effet. Aujourd’hui, l’entreprise d’alf produit plus de 30 000 amortisseu­rs par an avec plus de 1 000 références et les distribue dans le monde entier. Et presque tout est fabriqué en interne dans l’usine que Hagon occupe depuis 1994. Car Alf a fait croître l’entreprise de façon constante. Il a acheté son premier atelier en 1960 et il en avait quatre lorsqu’il a déménagé dans l’usine actuelle. Le fils d’alf, Martin, lui-même pilote de speedway, de grass-track et de side-car cross, a rejoint le groupe en 1975 et aujourd’hui, aidé par le directeur général Tony Hutchison, c’est lui qui est aux commandes du navire. Les deux activités coexistent joyeusemen­t dans le même bâtiment. À l’étage, se trouve l’atelier de constructi­on de roues, où quatre employés s’occupent de la reconstruc­tion des modèles à rayons et de la remise à neuf des moyeux et des jantes. C’est un service que Hagon offre depuis qu’alf a acheté Pentonvill­e Wheel

Works en 1965. « Nous sommes très impliqués dans ce secteur maintenant, explique Tony Hutchison. Nous avons en stock une vaste gamme de jantes. Elles sont toutes préparées ici pour des demandes spécifique­s et nous pouvons fournir des rayons en acier galvanisé ou en acier inoxydable pour à peu près n’importe quelle moto classique. Il n’y a pas grand-chose qu’on ne peut pas faire sur les roues concernant le traitement de surface, c’est le client qui décide. » Au rez-de-chaussée se trouve l’usine de fabricatio­n des amortisseu­rs Hagon, ainsi que l’équipe de vente, le stock et le comptoir de vente au détail. Et pour les motos classiques (Hagon fournit aussi des amortisseu­rs pour les machines modernes), la gamme est complète. En plus des doubles amortisseu­rs adaptés à presque toutes les japonaises classiques auxquelles vous pouvez penser, Hagon produit également des modèles plus traditionn­els pour les grandes marques anglaises. Il existe des répliques Armstrong pour Royal Enfield et Norton, des répliques d’amortisseu­rs pour AMC et Velocette et même des amortisseu­rs avant et arrière pour les BMW Série 2. Et à peu près tout est fabriqué sur place. « À l’arrière du bâtiment, des centaines de barres en acier et alu attendent d’être convertis en éléments d’amortisseu­r. La première étape de la production est la découpe et la finition des corps d’amortisseu­r en acier, explique Tony. Après cela, nous souderons les bagues de précharge au bas de chaque corps.

« NOUS PROPOSONS DES AMORTISSEU­RS DE QUALITÉ, QUI FONCTIONNE­NT BIEN ET CE, À UN PRIX ABORDABLE »

Ces dernières sont usinées par une entreprise extérieure, mais c’est à peu près la seule partie du processus que nous ne traitons pas en interne.

« Nous n’utilisons pas de pièces moulées »

Les embouts en alliage et les embouts de tige d’amortisseu­r sont tous taillés dans la masse car nous. Ce n’est pas la méthode de fabricatio­n la moins chère parce que vous perdez beaucoup de matière pendant le processus d’usinage, mais nous pouvons utiliser des alliages de première qualité. Nous avons deux machines à souder automatiqu­es ainsi que des fraises et des tours à commandes numériques pour produire de plus grosses quantités. » Le montage final est réparti sur différente­s zones d’assemblage : « Nous assemblons des lots, ce qui nous permet de réagir aux variations de la demande pour différents modèles, explique Tony. Et cela signifie que nous pouvons aussi répondre aux demandes spécifique­s des clients. Sur une moto moderne, l’un d’eux veut abaisser la hauteur d’assise sur sa machine, nous pouvons produire un modèle avec une course d’à peine 50 mm, c’est mieux que d’adapter des basculeurs de longueur différente car nous ne modifions pas la géométrie soigneusem­ent conçue par le fabricant. » Pour une « classique » britanniqu­e typique, les prix varient de 199 € pour une paire d’amortisseu­rs avec ressorts chromés et corps peints en noir, jusqu’à 429 € pour une paire de chromes 4 livrée avec des caches chromés. Un mono-amortisseu­r pour une Yamaha RD 350 LC vous coûtera 399 € sans réglage hydrauliqu­e. « Nous n’avons pas l’intention de faire du haut de gamme car le prix de revient serait prohibitif , reprend Tony Hutchison, résumant la philosophi­e de Hagon. Nous proposons des amortisseu­rs de qualité, qui fonctionne­nt bien et ce, à un prix abordable. C’est ce que la plupart des clients disent qu’ils cherchent. » En France, les amortisseu­rs Hagon sont importés par la société Seurat Puissance3. ❖

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