L’ORIGINE ET L’AVENIR DE LA MOTO ?
Le vélo électrique, c’est l’avenir de la moto ! » Cette phrase a été lancée par Claude Michy, organisateur, entre autres, du Grand Prix de France Moto. L’auvergnat a émis cette idée à l’issue d’un dîner parisien fort peu arrosé, on ne peut donc pas l’accuser d’avoir tenu ces propos sous l’emprise de l’alcool. Sur le coup, j’ai écouté Claude d’une oreille distraite puis, sur le chemin du retour, cette sentence s’est mise à tourner dans ma tête, tel le rotor autour du stator. Il est vrai qu’à l’origine, la motocyclette n’était ni plus ni moins qu’une bicyclette sur laquelle on avait adapté un moteur. D’où le succès du bicylindre qui se positionnait parfaitement dans le cadre. Mais revenons à nos moutons. Aujourd’hui, le vélo à assistance électrique en est à peu près au même point que la moto au début du XXE siècle. Le parc grossit à vue d’oeil, la puissance aussi et du coup, casque et plaques minéralogiques ne vont pas tarder à devenir obligatoires. Et puis, à force de se déplacer avec de tels engins, certains utilisateurs seront tentés d’aller plus loin et de passer le périphérique, dans le cas de Paris. Ils seront donc forcément séduits par des machines plus puissantes, sans pédales, et nécessitant le permis : des motos ! Et comme c’est bien connu « qui peut le plus peut le moins », ces usagers pourront aussi se mouvoir dans la cité avec leurs grosses bécanes et abandonneront leurs bicyclettes comme je l’ai fait moi-même depuis mon dixième anniversaire. Avant d’en arriver là, il faudrait cependant que les grands constructeurs proposent des engins attractifs à des tarifs raisonnables car pour le moment, l’offre n’est pas très alléchante. En attendant, je vais aller faire un tour avec ma Zündapp K800, un bon vieux quatre-cylindres à plat à soupapes latérales de 1933 qui fonctionne à l’essence plombée. Depuis Lyon, il me faut un peu plus de deux heures par les départementales pour rejoindre Clermont-ferrand, la ville de Claude Michy. Il fait beau et j’ai tout mon temps.