Moto Revue Classic

Emmanuel Charveron Directeur Royal Enfield Europe

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MRC : On dirait que l’alignement des planètes est parfait pour Royal Enfield en cette fin 2018…

E.C. : Enfield, c’est la marque qui progresse le plus actuelleme­nt, tous constructe­urs confondus. En 2010, on produisait 52 576 motos. Cette année, on devrait atteindre les 900 000 unités : on produit quasiment en un mois ce qu’on produisait en une année, sept ans plus tôt. Et avec la troisième usine qui sera bientôt mise en service, on aura la capacité de dépasser le million de machines produites par an. MRC : Que représente la France pour la marque indienne ? E.C. : La France, ce sera 1 800 motos vendues cette année. Je n’aime pas quand on réduit Royal Enfield à l’appellatio­n “marque indienne”. Est-ce qu’on dit que Ducati est une marque allemande, car les propriétai­res le sont ? Royal Enfield est devenu une marque internatio­nale, avec une âme indienne et des racines anglaises. Et elle plaît aux Français. MRC : Comment se transforme la distributi­on, Enfield étant depuis des années vendues via un réseau de petits magasins, souvent multimarqu­e ? E.C. : L’évolution, comme pour toutes les marques, c’est le concept store qui a toutes les motos de la gamme et propose un vrai suivi. Aujourd’hui, les gros revendeurs qui représente­nt 20 % du réseau vendent déjà 50 % des motos. Il y a trois concept stores en France aujourd’hui (les Ets Bourrassea­u, Tendance Roadster à Paris et Toulouse), on en vise une vingtaine à terme. Les petits « bouclards » comme on les aime peuvent aussi évoluer dans ce sens comme l’a fait Bernard, ce n’est pas un investisse­ment trop lourd. Chacun (le revendeur, l’importateu­r et la marque) apporte sa contributi­on à l’élaboratio­n du concept store avec des éléments de design qu’on fait venir directemen­t d’inde pour contenir le prix.

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