Moto Revue Classic

ZÜNDAPP GS 125

La Zündapp GS 125 est une moto rare qui a fait rêver toute une génération au début des années 70. Parfois, le rêve devient réalité mais il faut être patient...

- Texte : Denis Marceau – Photos : Ola Osterling

Essai d'une moto qui a fait rêver toute une génération d'enduristes dans les années 70.

Au début des années 70, je vivais à Aix-la-chapelle, une ville allemande, non loin de la Belgique et des Pays-bas, et comme mon père, un expatrié français, aimait beaucoup les sports mécaniques, il m’emmenait en Belgique assister à des épreuves de motocross. Là-bas, je me souviens très bien des exploits d’andré Malherbe au guidon de sa Zündapp 125. Il faut dire qu’il était reconnaiss­able entre mille avec son maillot rouge frappé du logo de la marque. Et puis surtout, c’est toujours lui qui gagnait ! Lorsqu’on rentrait à la maison, je m’amusais à compter les nombreux cyclomoteu­rs Zündapp que l’on croisait dans les rues allemandes. Toujours au pays de Goethe, on allait parfois sur des manches du championna­t allemand d’enduro et là encore, les Zündapp réalisaien­t des exploits avec une équipe affûtée qui s’alignait sur des 50 et des 125, sans oublier les versions dérivées en 75 cm3, 100 cm3 et 175 cm3. Elles étaient belles ces motos avec leurs réservoirs orange et noir et lorsqu’elles étaient toutes alignées devant le camionatel­ier de la marque de Munich, les amateurs se pressaient pour prendre des photos. Et puis on est rentré en France, à Lyon et là, j’ai beaucoup moins vu de Zündapp. Les rues étaient envahies de mobylettes… Sauf que dans le quartier de Perrache où j’habitais, il y avait le magasin de Claude Coutard, le père de Charles, et qu’outre les Bultaco, bien sûr, il vendait des Zündapp ! En rentrant de l’école, je ne manquais pas de faire un détour pour admirer les teutonnes et un jour, j’ai eu un choc : dans la vitrine, il y avait la moto d’andré Malherbe et à côté, celle de l’équipe d’allemagne d’enduro ! Comme j’étais plutôt timide, je suis allé chercher mon père pour qu’il m’accompagne à l’intérieur de la petite boutique. 40 ans après, je me souviens encore de l’odeur de ce magasin, celle de la vraie mécanique, pas celle des concession­s modernes actuelles…

Ni GS, ni MC... C’est la douche froide

Je me souviens aussi que mon père m’avait assis sur les motos et promis que plus tard, si j’étais sage, il m’en offrirait une. En fait, en 1972, Zündapp avait commercial­isé des répliques de leurs machines de tout-terrain : les MC et GS 125. Il s’agissait de deux machines parfaiteme­nt identiques sauf que la version motocross n’avait pas de phare et un pot de détente qui passait en dessous. Les années ont passé mais ma fascinatio­n pour la marque est restée. À l’époque, la firme Panini, plus connu pour ses albums destinés aux amateurs de football, avait édité un numéro avec des vignettes autocollan­tes de motos de toutes les marques. Moi, je me suis contenté de la page consacrée à Zündapp ! À 14 ans, je rongeais mon frein. Alors que les copains roulaient sur des mobylettes ou des 50 à vitesses pour les plus chanceux, mes parents avaient décidé que je continuera­i à prendre le bus pour aller au collège… « C’est pas grave, je vais économiser pendant deux ans pour m’offrir une 125 Zündapp » , me disais-je. Et effectivem­ent, à 16 ans, avec la licence en poche, j’allais chez Coutard pour m’offrir la moto de mes rêves. Mais une fois arrivé sur place, ce fut la douche froide : la marque ne proposait plus que le modèle de route, la KS 125 Sport. En fait, c’était une GS avec un gros réservoir, une grosse selle et un immense pot chromé passant sous le moteur ! Et encore, comme elle se vendait mal, il ne restait qu’un modèle d’occasion. J’ai tenté de m’adresser à d’autres revendeurs de la marque mais à chaque fois, c’était la même réponse : pas de GS et encore moins de MC… J’ai quand même acheté la KS, en me disant que j’allais la transforme­r mais à force

« 40 ANS APRÈS, JE ME SOUVIENS ENCORE DE L’ODEUR DE CE MAGASIN, CELLE DE LA VRAIE MÉCANIQUE »

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 ??  ?? 1- 4 500 € pour une belle 125 GS, ça reste raisonnabl­e. 2- André Malherbe était imbattable sur sa Zündapp MC 125. 3- La petite soeur de la GS : la KS 125 Sport. 4- Particular­ité des Zündapp, kick et sélecteur sont montés sur le même axe.
1- 4 500 € pour une belle 125 GS, ça reste raisonnabl­e. 2- André Malherbe était imbattable sur sa Zündapp MC 125. 3- La petite soeur de la GS : la KS 125 Sport. 4- Particular­ité des Zündapp, kick et sélecteur sont montés sur le même axe.
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