MOTOS IBÉRIQUES
Dans les années 70, Bultaco, Montesa et Ossa domine le trial mondial.
En 1964, le jour où Sammy Miller remporte sa première victoire sur une Bultaco, c’est tout un sport qui se métamorphose. Au cours des années 70, les Sherpa et autres Ossa ou Montesa Cota ont monopolisé les zones non-stop plus d’une décennie durant.
Même si l’on a vu très tôt (dès le début du siècle) des trials (littéralement des concours) se dérouler en GrandeBretagne, le trial, tel qu’on le connaît aujourd’hui, est un sport jeune. Il a réellement pris sa forme actuelle dans le courant des années cinquante, au niveau des bases de la discipline, de ses règlements, les zones non-stop ayant quant à elles beaucoup évolué depuis… En ces temps-là, les inventeurs du jeu en sont les maîtres : les meilleurs pilotes, britanniques évidemment, chevauchant des machines britanniques, of course (Norton, AJS, Ariel, Triumph, BSA, Matchless, etc.), se retrouvent chaque week-end au départ de l’une ou l’autre des innombrables épreuves organisées à travers le pays et même, parfois, quittent leurs chères îles, toujours britanniques, pour une démonstration ici ou là sur le continent. Bref, humainement et techniquement, l’Empire règne sur les zones. Jusqu’à ce que, au milieu des années soixante, le plus grand champion de la spécialité, au faîte de sa gloire, soit contacté par une petite usine espagnole et délaisse sa fidèle 500 Ariel à soupapes pour venir à Barcelone mettre au point une machine de trial, à partir d’une petite moto de régularité (d’enduro, si vous préférez) à moteur 200 cm3 deux-temps.
Ce pilote d’exception, c’est Sammy Miller. Quant au constructeur visionnaire, il s’agit de Francisco Bulto, patron de Bultaco. Quant à la petite moto, la Sherpa vient de naître. Avec elle, la face de tout un sport va changer du tout au tout.
Vive le deuxtemps !
On est en 1965, Miller pilote désormais officiellement pour Bultaco et, au guidon de sa 250 deux-temps, il se montre encore plus intraitable qu’auparavant : si autrefois il laissait encore échapper une victoire de temps en temps,
JUSQU’EN 1965, LES MOTOS ANGLAISES RÉGNAIENT SUR LES ZONES DE TRIAL