Succès populaire
En 1969, si l’offensive japonaise a pour meneuses les exubérantes Honda CB 750 Four et Kawasaki 500 Mach3, c’est le gros des troupes nippones qui va assurer la prise du pouvoir en Europe et, parmi elles, les sobres Honda CB 250 et 350 qui vont séduire les motocyclistes moyens. Cheval de bataille de la marque, la 350 est introduite en 69 et sa polyvalence séduit bien vite une très large couche de clientèle. Bien sûr, elle n’a pas le caractère des 500 mono cylindre ou twins anglais, mais elle offre des performances comparables avec, peut être, une tenue de route moins précise. Sauf que, comme on l’a vu dans les pages précédentes, un kit racing complet peut transformer la CB 350 en authentique sportive et bien des grands noms ont fait leurs premières armes à son guidon. La CB 350 apporte surtout la tranquillité et va ainsi asseoir la réputation des motos japonaises. Son moteur reste propre et ne demande qu’un entretien restreint. Toujours prête à prendre la route, elle offre le raffinement encore inconnu du démarreur électrique et une boîte cinq vitesses bien étagée pour utiliser au mieux ce bicylindre calé curieusement à 180°, au contraire de toutes les anglaises calées à 360°. Ainsi les pistons montent et descendent en alternance et ce calage permet de réduire les vibrations propres aux bicylindres. Enfin et ce n’est pas le moindre de ses arguments, la CB 350 était proposée, en 1969, à 4 877 F alors qu’une Triumph 500 T Daytona en valait 6655 et qu’une Ducati 350 Mk3 était affichée à 5070 F en version standard.