UNA BELLA STORIA
Eh oui, Moto Guzzi a fini par avoir cent ans, et croyez-moi, ce n’était pas gagné tant son histoire a été chaotique ces dernières décennies. Si des constructeurs comme Harley-Davidson, Triumph ou même Royal Enfield peuvent se vanter d’avoir une existence encore plus longue,
Moto Guzzi reste pourtant un cas à part et ce, pour deux bonnes raisons.
D’abord, depuis 100 ans, les Guzzi sont toujours produites dans les mêmes bâtiments, à Mandello del Lario, en Lombardie, sur les bords du Lac de Côme.
Certes, une partie de l’usine a été démolie il y a quelques années et le propriétaire actuel, le Groupe Piaggio, annonce régulièrement le déménagement des locaux mais pour le moment, le portail de la via Emanuele Vittorio Parodi tient bon !
Et puis, derrière ce portail, outre les ateliers, se trouve son musée. C’est d’ailleurs la deuxième raison qui rend Moto Guzzi exceptionnelle. En effet, à travers les différentes salles un peu vieillottes et poussiéreuses (on est loin des musées modernes scénographiés des autres grands constructeurs mais ce n’est pas plus mal), vous allez découvrir que la marque italienne a développé un grand nombre d’architectures mécaniques. Bien sûr, depuis plus d’un demi-siècle, elle s’est presque uniquement consacrée aux bicylindres en vé, mais avant ça, c’était un véritable feu d’artifice !
Outre la 500 V8 essayée dans ce numéro, Guzzi a produit des monocylindres deux et quatre-temps, des bicylindres en vé à 90° (bien avant Ducati), des deux, trois et quatre-cylindres en ligne, dans toutes les positions, avec parfois des raffinements techniques, tels que le refroidissement liquide, les arbres à cames en tête simple ou double, les culasses multisoupapes, ou encore le compresseur. Bref, excusez du peu, il n’y a que Honda qui fasse jeu égal avec la marque italienne en termes d’éclectisme. Si j’étais vous, je bloquerais mon week-end du 9 au 12 septembre pour me rendre en pèlerinage au GMG (Giornata Mondiale Guzzi) à Mandello, vous ne le regretterez pas !