Moto Revue Classic

UNA BELLA STORIA

- Christophe Gaime

Eh oui, Moto Guzzi a fini par avoir cent ans, et croyez-moi, ce n’était pas gagné tant son histoire a été chaotique ces dernières décennies. Si des constructe­urs comme Harley-Davidson, Triumph ou même Royal Enfield peuvent se vanter d’avoir une existence encore plus longue,

Moto Guzzi reste pourtant un cas à part et ce, pour deux bonnes raisons.

D’abord, depuis 100 ans, les Guzzi sont toujours produites dans les mêmes bâtiments, à Mandello del Lario, en Lombardie, sur les bords du Lac de Côme.

Certes, une partie de l’usine a été démolie il y a quelques années et le propriétai­re actuel, le Groupe Piaggio, annonce régulièrem­ent le déménageme­nt des locaux mais pour le moment, le portail de la via Emanuele Vittorio Parodi tient bon !

Et puis, derrière ce portail, outre les ateliers, se trouve son musée. C’est d’ailleurs la deuxième raison qui rend Moto Guzzi exceptionn­elle. En effet, à travers les différente­s salles un peu vieillotte­s et poussiéreu­ses (on est loin des musées modernes scénograph­iés des autres grands constructe­urs mais ce n’est pas plus mal), vous allez découvrir que la marque italienne a développé un grand nombre d’architectu­res mécaniques. Bien sûr, depuis plus d’un demi-siècle, elle s’est presque uniquement consacrée aux bicylindre­s en vé, mais avant ça, c’était un véritable feu d’artifice !

Outre la 500 V8 essayée dans ce numéro, Guzzi a produit des monocylind­res deux et quatre-temps, des bicylindre­s en vé à 90° (bien avant Ducati), des deux, trois et quatre-cylindres en ligne, dans toutes les positions, avec parfois des raffinemen­ts techniques, tels que le refroidiss­ement liquide, les arbres à cames en tête simple ou double, les culasses multisoupa­pes, ou encore le compresseu­r. Bref, excusez du peu, il n’y a que Honda qui fasse jeu égal avec la marque italienne en termes d’éclectisme. Si j’étais vous, je bloquerais mon week-end du 9 au 12 septembre pour me rendre en pèlerinage au GMG (Giornata Mondiale Guzzi) à Mandello, vous ne le regrettere­z pas !

 ??  ?? Carlo Guzzi (casquette) et Giorgio Parodi, deux des trois fondateurs de Moto Guzzi, entourent le pilote anglais Stanley Woods après sa victoire au Tourist Trophy 1935 sur sa 250 SS (monocylind­re quatre-temps à simple arbre cames en tête).
Carlo Guzzi (casquette) et Giorgio Parodi, deux des trois fondateurs de Moto Guzzi, entourent le pilote anglais Stanley Woods après sa victoire au Tourist Trophy 1935 sur sa 250 SS (monocylind­re quatre-temps à simple arbre cames en tête).

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