L’EXCELLENCE LYONNAISE
New Map a construit des motos de 1927 à 1954. Les machines produites dans la capitale des Gaules se démarquaient par un excellent niveau de finition. Historique de poche.
New Map est l’une de ces marques françaises régionales mais qui eut une très longue durée de vie et une excellente réputation. Fondée en 1899 par Joseph Martin, elle se consacrera d’abord sous son nom à la fabrication de cycles et à la sous-traitance pour plusieurs marques françaises et étrangères. C’est vers
1926 que Paul Martin, fils de Joseph, créa la raison sociale New Map, toujours à Lyon. De la 125 deux-temps à la 750 bicylindre en V à moteur semi-culbuté, la firme lyonnaise a touché à presque tous les types de moteur, excepté l’arbre à cames en tête. Pas moins d’une quinzaine de fabricants ont fourni des moteurs à la marque de l’avenue Lacassagne dans le 3e arrondissement de la capitale des Gaules ! Les plus célèbres sont les JAP anglais et les MAG suisses, comme sur la OHVL des pages précédentes. La naissance officielle a eu lieu lors du Salon de Paris 1927 avec une gamme de 11 motos, en réalité une variation sur cinq modèles. Les New Map étaient des motos chères, plus chères que celles de la concurrence. Ne pouvant lutter par le volume de production avec les grands constructeurs, Paul Martin a choisi d’attaquer sur le plan de la qualité et du modernisme. Toutes les New Map sont montées avec des freins à tambour à l’avant et à l’arrière, c’est suffisamment rare pour être souligné par la presse de l’époque. On note aussi le montage des moyeux de roues sur une broche munie d’un T pour faciliter serrage et desserrage.
Faux moteur maison
Comme les autres constructeurs, Paul Martin va souffrir de la crise de 1929 mais loin de se laisser abattre, il va contre-attaquer. Il va lancer de nouveaux modèles à moteur MAG à côté de ceux animés par les JAP. La qualité suisse a son prix mais il reste inférieur que celui pratiqué outre-Manche. Et pour attirer une clientèle moins fortunée, il montera aussi des moteurs Chaise français mais toujours dans une partie-cycle soignée. En 1932, Paul Martin décide de produire son propre moteur, un 500 à soupapes culbutées, dont certains experts mettent cependant en doute les origines. Il s’agirait en fait d’une réalisation d’une autre marque lyonnaise, Ultima.
Tant que ça reste entre gones ! Cette BYS 5 est une fort belle machine avec un gros carter moteur qui sert de réservoir d’huile. Elle sera au catalogue jusqu’en 1936 mais sa diffusion sera restreinte.
Dans les années qui suivent, et jusqu’à la guerre, New
Map multiplie les modèles mais surtout dans les petites cylindrées. Dans l’aprèsguerre, marché oblige, la marque se contente de commercialiser des petites cylindrées à moteur AMC (quatre-temps) ou Ydral (deux-temps) mais toujours élégants et bien finis. Las, le marché de la moto s’effondre avec l’arrivée des petites automobiles pas chères et New Map disparaît en 1954.