Lorenzo Segoni, Tommaso Contri Segoni
L’idée, c’est de faire de Segoni une marque très exclusive, comme le sont Bimota et Vyrus en Italie ou encore Confederate aux États-Unis. Des constructeurs qui produisent peu de machines mais dont les modèles sont haut de gamme et audacieux d’un point de vue technique. Nous comptons suivre le principe de la série limitée. Une fois que les 20 unités de la G800 Oro seront vendues, nous sortirons un autre modèle, là encore en très peu d’exemplaires.
Un modèle plus abordable ?
Non, on ne pense pas. On veut rester dans du haut de gamme, avec des matériaux nobles, de belles pièces, un assemblage à la main. C’est déjà ce que faisait mon père dans les années 70 et à l’époque, une Segoni coûtait 3,5 millions de lires, c’est-à-dire l’équivalent de 40 000 euros. Notre moto pèse 48 kg de moins qu’une Z 800. Nous avons retravaillé l’injection du bloc Kawa ainsi que l’échappement pour sortir une dizaine de chevaux supplémentaires et, en plus, nous avons bossé sur la transmission afin de réduire les pertes de puissance entre le vilebrequin et la roue arrière. Notre machine a, de ce fait, un rapport poids/ puissance supérieur à celui d’une Z 1000. Par rapport à sa vocation, nous considérons que c’est suffisant et puis ce cubage est plus en rapport avec les cylindrées de l’époque. Pour l’instant, nous n’avons pas de distributeur en France, mais les gens peuvent acheter la moto en direct. L’atelier de production, où nous sommes six à travailler, est à Florence, comme à l’époque de mon père, et nous avons un site Internet pour ceux qui souhaitent nous contacter (segonispecial.it). En termes de production, Segoni dans les années 70, c’est deux exemplaires sur base de Laverda 750, deux autres sur base de MV Agusta 750, 45 sur base de Kawasaki Z 900 et 4 sur base de Honda 750. Soit 53 machines homologuées. Sans compter les protos de course. On ne pense pas. Mais bon, on se lance dans ce projet avec le coeur. C’est un come3back un peu fou, mais on y croit…