L’avis de Nicolas Salchaud

Nicolas Salchaud, directeur commercial Skeed mais aussi vainqueur des Coupe de France Promosport 600 (2009), 1000 (2012), des 24 Heures du Mans (2013), du Bol d’Or (2014), 1er 1000 FSBK Superstock (2014), 2e 600 SSP (2013), était des nôtres pour le test (humide) réalisé à Magny-Cours. Après une première contribution à Nogaro, il nous a dit : « C’est une moto avec un vrai potentiel au freinage et dans l’entrée de virage sur les freins. Ceci parce qu’avec cette assiette qui reste stable, on garde du grip sur l’arrière et on peut continuer à freiner de plus en plus fort d’autant que le centre de gravité s’abaisse. On le sent bien sur la moto : elle s’écrase par terre et ça engendre du grip. On peut donc freiner encore plus fort et ça, c’est encore valable – moins instinctif mais encore valable – quand tu commences à faire entrer la moto en courbe. Tu tiens encore les freins et la moto a plus de grip et donc, tu peux freiner “à mort”. Là, sous la pluie, en seulement trois tours, on était bien. À l’accélération, je ne retrouve pas complètement le transfert de charge propre à une machine conventionnelle mais ça ne pose pas de problème de grip. En revanche, pendant les essais à Nogaro, sur les freinages moyens, vers 5 bars de pression environ, il faudrait approfondir les freinages qui exigent, derrière, de garder de la vitesse. J’ai le souvenir d’effets un peu “spéciaux”. Enfin pour moi, il y a du potentiel sur cette moto. Il faut encore rouler pour faire le tri entre ce qui pourrait être des défauts et ce qui relève de la simple mise au point, mais on reste sur quelque chose qui est proche d’une R1 avec un avantage sur les phases de freinage et en entrée sur les freins. »

plus de 17 kilomètres), j’ai toutefois tiré sur ce levier de frein comme je l’ai rarement fait au cours de ces quinze dernières années ! Et alors que la moto commençait à balayer la piste, l’arrière, lui, ne décollait toujours pas, léchant le bitume, signe que le pneu disposait encore d’un certain niveau de grip à cet instant. Et qu’il restait donc disponible pour contribuer encore davantage à la décélération de la moto. Des pilotes du niveau de Lucas Mahias, capables d’exploiter le frein arrière sur toute la phase de pilotage depuis la phase de décélération jusqu’au moment de faire tourner la moto (et même encore après !), sauront mieux que personne tirer profit de ce genre de disposition. Enfin, là où l’on peinait à « caler » le pneu arrière de Geco R09 à l’accélération, ici, avec Geco R15, le filet de gaz trouve du répondant en matière de grip et Geco R15 fait sentir de façon claire le transfert de charge qui s’opère vers l’arrière à mesure que l’on ouvre pour s’extraire. Allez, vite, que Geco R15 s’aligne au départ d’une course d’endurance en catégorie Expérimentale. La compétition, la confrontation, il n’y a que par cette voie-là que Geco pourra convaincre. Ou échouer...