Entretien avec Lucas Mahias
« Quand je suis arrivé sur le circuit, Éric a voulu m’expliquer sa moto. Je lui ai tout de suite dit : “Stop! Je ne veux rien voir,rien savoir.” Sinon, ton cerveau s’attend à quelque chose de différent et ça fausse le résultat. Alors, j’ai roulé comme je sais le faire, sans a priori sur l’engin. Et finalement, pour moi, c’est intéressant. Mais je parle bien sûr pour moi, parce qu’en fait, tu ne sais jamais vraiment où situer de telles originalités techniques. Regarde avec la TransFIORmers, j’ai aussi roulé vite alors qu’avec les autres pilotes, excepté Cardus qui a gagné une course en CEV, ça ne va pas aussi vite. Peut-être que cela vient de moi, du fait de mon expérience à passer d’une moto à une autre, d’un championnat à l’autre, j’ai développé une certaine capacité à m’adapter. Sincèrement, je ne sais pas. Toujours est-il qu’avec le Geco R15, j’ai roulé en 1’29’’5 à Nogaro (Ndlr: pole FSBK 2016 en 1’28’’790), pourtant dans de mauvaises conditions : seulement quelques tours, beaucoup de trafic sur la piste, un pneu arrière du commerce, des freins avec lesquels je n’ai pas vraiment de feeling, un shifter très lent, un antipatinage peu efficace, etc. Et c’est sûr que je n’avais jamais freiné aussi tard, jusque sur l’angle. Ceci en sachant qu’avec les Beringer, je n’arrivais pas à travailler efficacement les entrées. Alors oui, l’avant de la moto est très sain et je n’ai pas connu de soucis particuliers, que ce soit à la corde ou sur les accélérations. Pour moi, dans ces dernières phases, Geco R15 se comportait comme une R1 “normale”. »
Lucas Mahias, pilote de talent particulièrement rapide, était logiquement convoité par Éric Offenstadt pour essayer Geco R15. Grâce aux relations avec Yamaha, il a été possible d’organiser un galop d’essai cet été sur le circuit de Nogaro. Ainsi, nous lui avons demandé son avis global sur la Geco R15, aussi bien sur ses aptitudes à freiner bien plus tard, à passer en virage qu’à en ressortir. Il nous dit :