Moto Revue

Kalex ne lâche rien

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Ils ont beau dominer la catégorie Moto2, les responsabl­es de la société Kalex ne se reposent pas sur leurs lauriers. À ce titre, Alex Baumgärtel se réjouit du retour de Suter. « Nous préférons gagner quand il y a de la compétitio­n, assure le patron allemand. Sinon, c’est comme boire du café sans y mettre de sucre (sic). Avoir des adversaire­s,ça permet de voir ce qu’on fait de bien et de moins bien,ça aide à progresser. » Avec vingt-deux clients contre vingt-quatre cette saison, Kalex reste toutefois largement majoritair­e sur le plateau Moto2. Pour faire progresser leur partie-cycle, les ingénieurs allemands ont fait tester un nouveau cadre et trois bras oscillant à Lüthi, Morbidelli et Baldassari, qui seront trois des plus sérieux prétendant­s au titre 2017. « L’objectif est d’améliorer le train avant, explique Baumgärtel. Aussi bien au niveau des sensations que de la maniabilit­é. »

Randy serait à ses côtés en Grands Prix. Sensible à l’enthousias­me de son jeune protégé, Randy apprécie ses nouvelles fonctions, même si rien n’est encore décidé pour la suite : « Fabio a souvent besoin d’être recadré, mais c’est normal, il est jeune. Ce qui me plaît, c’est qu’il écoute et qu’il progresse. J’ai fait pas mal d’erreurs dans ma carrière, et je serais ravi de lui éviter de faire les mêmes. Je pense avoir un bon ressenti de ses émotions. Pour l’instant, on s’est mis d’accord pour que je l’aide sur ses premières séances d’essais en Moto2. Après, on verra. » À Jerez, Fabio a conclu ses deux premières journées d’essais à une grosse seconde du meilleur temps décroché par Takaaki Nakagami. « Je suis content car je me sens à l’aise sur la moto, son gabarit me convient mieux, explique-t-il. J’ai encore tendance à rentrer trop vite dans les virages, il faut que je freine un peu plus tôt pour mieux contrôler ma vitesse de passage et préparer la sortie en relevant la moto. C’est plus physique, mais la puissance n’est pas impression­nante. » Santi Mulero a, lui, apprécié les premiers tours de roue de son nouveau pilote. « Fabio a une bonne approche, il écoute et il est calme, souligne le directeur technique de l’équipe espagnole. On n’a pratiqueme­nt pas touché à la moto, si ce n’est quelques ajustement­s à partir d’une base de réglages standard. » Présent lors de cette prise de contact, Sito Pons en a profité pour remettre les pendules à l’heure suite à la peudo-polémique lancée par Günter Wiesinger, notre confrère de Speedweek qui assurait récemment que le manager espagnol regrettait d’avoir recruté le Français. « Je n’ai jamais rien dit de la sorte, et je n’ai même jamais donné d’interview à ce sujet à ce journalist­e, se défend l’ancien champion du monde. J’ai choisi Fabio assez tôt dans la saison parce que je crois en lui et que je suis certain que nous pouvons gagner ensemble. Il a le talent, il est jeune, et il aura autour de lui une équipe qui a fait ses preuves. » Ne reste plus désormais à « El Diablo » qu’à concrétise­r les espoirs qu’il continue à nourrir.

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