Moto Revue

Honda CBR 500 R version A2 En plus d’avoir le look, elle est à son aise en ville comme sur route, autoroute et petits circuits

- Par Pierre Siedzianow­ski. Photos Bruno Sellier.

Dotée d’un cadre en acier, d’un carénage agressif, d’un bicylindre adapté à tous les usages, la Honda CBR 500 R est l’éloge de la simplicité et compte de nombreuses autres qualités.

Lancée en 2013, relookée et améliorée en 2016, la CBR 500 R est la déclinaiso­n sportive d’une plateforme commune aux CB 500 F, CB 500 X et Rebel. Sa partie-cycle s’articule autour d’un cadre Diamant acier dont l’épine dorsale est réalisée à partir de tubes principaux de 35 mm de diamètre, le bras oscillant est fabriqué en tubes d’acier de section rectangula­ire, et le moteur intervient dans la rigidité de l’ensemble avec sa culasse boulonnée au cadre. Le tout est léger (196 kg tous pleins faits sur notre balance) et rigide, tout en offrant une certaine flexibilit­é pour le confort et un bon ressenti de la route. La suspension arrière progressiv­e Pro-Link à biellettes reçoit un mono-amortisseu­r réglable en précontrai­nte (9 crans) et on retrouve à l’avant une fourche télescopiq­ue de ø 41 mm, désormais réglable en précontrai­nte (uniquement). Aussi, le bâti arrière boulonné est implanté bas, de manière à maintenir une hauteur de selle modérée (785 mm) pour que cette machine reste accessible à toutes et tous. D’ailleurs, la géométrie semble aussi avoir été pensée dans cet esprit. L’angle de colonne ouvert à 25,5° et la chasse au sol de 102 mm combinés à un empattemen­t raisonnabl­e de 1 410 mm permettent de garantir stabilité et facilité de conduite sans risquer de déstabilis­er les débutants par une trop grande vivacité de direction. Le freinage, plutôt modeste, est confié à de simples disques à pétales (un semi-flottant à l’avant, un fixe à l’arrière), pincés par de « petits » étriers Nissin (2 pistons juxtaposés à l’avant, simple piston à l’arrière). Honda n’a pas prévu de points d’ancrage, ni pour un deuxième étrier sur la fourche, ni pour un deuxième disque sur la jante. Sous le carénage se cache un bicylindre parallèle refroidi par eau de 471 cm3 calé à 180°, à 2 arbres à cames en tête et 4 soupapes par cylindre et doté d’un balancier d’équilibrag­e. Encore une fois, c’est la recherche de l’équilibre maximal qui a présidé à sa conception du moteur : Honda pourrait logiquemen­t tirer plus de 60 chevaux d’un bicylindre d’une telle cylindrée mais avec des cotes d’alésage/course de 67 x 66,8 mm, le moteur CB est presque carré (l’alésage des cylindres n’est que très légèrement supérieur à la course des pistons) et ne peut pas prendre trop de tours. Ce choix technique permet d’offrir du couple sur toute la plage de régime et surtout, un contrôle total pour le pilote en comptant sur la mécanique plutôt qu’en ayant recours à l’électroniq­ue. Enfin, la transmissi­on a été soignée : le mécanisme de sélection de la boîte 6 vitesses est emprunté aux CBR 600 et 1000 RR. Il évolue pour 2016 avec un nouveau tambour de sélection et des ressorts de rappel permettant des passages de rapport plus faciles et plus doux. Pour le reste, la CBR 500 R reçoit un carénage redessiné muni de deux optiques à Leds et une coque arrière joliment taillée qui intègre des poignées de maintien pour le passager (et des crochets d’arrimage de bagages rétractabl­es dissimulés sous la selle arrière), de nouveaux repose-pieds pilote plus courts (mais toujours revêtus de caoutchouc), un bouchon de réservoir sur charnière, un levier de frein à l’écartement réglable, un réservoir de plus grande contenance, ainsi qu’un nouveau silencieux d’échappemen­t plus léger de 2 kg.

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