LE TON MONTE ENTRE MARQUEZ ET VIñALES
Même s’ils sont encore quatre ou cinq à pouvoir prétendre au titre, Marc Marquez (à d.) et Maverick Viñales (à g.) demeurent les deux principaux favoris, tout simplement parce qu’ils sont aujourd’hui les deux pilotes les plus rapides du plateau. S’il n’a pris la tête du classement général qu’à l’issue de la dernière course en Allemagne, Marquez semble le plus apte à gérer les difficultés qui attendent les concurrents sur la seconde partie du championnat. La Honda n’a toujours pas retrouvé la suprématie qui fut la sienne, mais le triple champion du monde MotoGP a maintenant l’expérience nécessaire et il est toujours aussi adroit pour se sortir des situations les plus compliquées. Ses détracteurs rappelleront qu’il n’a gagné qu’à deux reprises depuis le début de l’année, à Austin et au Sachsenring, et qu’il a tout de même enregistré deux résultats blancs, en Argentine et en France. Ils souligneront aussi que l’Espagnol tombe encore très souvent (13 chutes depuis le début de l’année, soit une seule de moins que le recordman, Sam Lowes) et qu’à force, il pourrait bien se blesser. Malgré ces évidences, Marquez se retrouve leader en juillet, et nul doute que toutes les péripéties de son début de saison l’aideront à gérer la suite. Face à lui, Maverick Viñales est celui qui a le plus longtemps occupé les commandes du championnat et gagné le plus de courses – trois victoires, soit un tiers des épreuves disputées. Il n’a également chuté qu’à cinq reprises, soit beaucoup moins que Marquez. S’il a tenu ses promesses en remportant les deux premières courses de la saison au Qatar et en Argentine, Viñales est tout de même tombé deux fois en course et il a par ailleurs rencontré des soucis avec sa Yamaha. On pointera aussi son manque d’expérience dans la gestion du championnat et sa nervosité grandissante. Ainsi l’a-t-on vu au bord de la crise de nerfs quand Marquez l’a frôlé d’un peu trop près aux essais en Allemagne. Au-delà du titre de champion du monde, les deux Catalans se disputent aujourd’hui en Espagne le statut de coqueluche des supporters. Leur rivalité devrait aller crescendo jusqu’en novembre.