Moto Revue

MORBIDELLI SE RACHÈTE

Parti à la faute à Misano, Morbidelli s’est fait pardonner à Aragon en arrachant la victoire face à un Pasini des grands jours. Et s’est redonné de l’air au classement général, Lüthi n’ayant pu monter sur le podium.

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Le stress comme le doute ne semblent avoir aucune prise sur lui. Bien dans ses baskets, sûr de ses choix et confiant dans son potentiel, Franco Morbidelli taille son chemin vers le titre de champion du monde sans s’inquiéter des péripéties qui agitent son parcours. La couronne est encore loin, certes, mais à moins d’un dernier coup de Trafalgar, on ne voit plus trop comment elle pourrait lui échapper. À Misano, sous la pluie, le pilote du team Marc VDS était allé au tapis alors qu’il était en train de s’échapper sur un rythme d’enfer. Tom Lüthi, deuxième de l’épreuve saint-marinaise, en avait profité pour réduire à neuf points son retard sur le leader du championna­t. Là où d’autres auraient pu se mettre à douter, Morbidelli a su réagir de la plus belle des manières dès l’étape suivante. Au mois de mai, déjà, il avait su s’imposer au Mans quinze jours après avoir été à la faute à Jerez. À Aragon, le leader du championna­t en a fait de même, deux semaines après avoir pourri son cuir dans un bac gravier du circuit de Misano. Pourtant privé d’une place en première ligne, ce qui ne lui est arrivé que deux fois cette

saison, Morbidelli s’est très vite emparé des commandes de la course. « Je savais que je serais un peu mieux que mes adversaire­s sur les premiers tours, analysera-t-il à l’arrivée. J’ai donc donné le maximum dès le départ. » Parvenant à prendre très vite deux secondes d’avance, il lui a toutefois fallu ensuite gérer la remontée de Pasini qui l’a doublé au dix-septième tour. Il raconte : « À ce momentlà, je me suis demandé s’il fallait assurer en pensant au championna­t ou bien attaquer pour essayer de gagner la course. » Il a choisi la seconde option, et bien lui en a pris. Tout s’est joué dans le dernier tour. Morbidelli a fait la différence dans le dernier secteur sur un intérieur un peu musclé qui a laissé Pasini sans réaction. « Morbido était plus fort que moi dans le T4, admettra le pilote du team Iltatrans. J’aurais eu plus de chances de gagner si je n’avais pas tant galéré en début de course. Mais avec le plein d’essence, j’ai toujours un peu de mal à faire de bons chronos. Quoi qu’il en soit, on s’est bien marré et je ne suis pas mécontent de remonter sur le podium après mon résultat blanc de Misano. » Lui aussi de retour dans un Top 3 où il ne s’était plus glissé depuis le Grand Prix de République tchèque, Miguel Oliveira pouvait se disait également satisfait de sa prestation : « Après trois courses compliquée­s, ce podium fait du bien. Il faut maintenant que l’on progresse au niveau des réglages pour être plus performant­s en début de course avec les pneus neufs. » Binder cinquième pour la deuxième fois d’affilée, KTM confirme, quoi qu’il en soit, ses progrès. Quatrième sous le drapeau à damier, Thomas Lüthi pouvait, lui, s’en vouloir de ne pas avoir entamé son week-end du bon pied. « On a pris du retard dans la mise au point vendredi et nous avons couru derrière jusqu’à dimanche sans parvenir totalement à résoudre notre manque de grip à l’accélérati­on, expliquait le pilote CarXpert. J’ai lâché des points, mais la saison n’est pas terminée. » Prochain rendez-vous à Motegi.

 ??  ?? 1 Mattia Pasini, brillant, n’a pas facilité la tâche de Franco Morbidelli, mais il a dû s’incliner face au leader du championna­t Moto2. 2 Miguel Oliveira (n° 44), exploitant à merveille sa pole position, est parti en tête pour finir ensuite 3e.
1 Mattia Pasini, brillant, n’a pas facilité la tâche de Franco Morbidelli, mais il a dû s’incliner face au leader du championna­t Moto2. 2 Miguel Oliveira (n° 44), exploitant à merveille sa pole position, est parti en tête pour finir ensuite 3e.
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