Moto Revue

CAIROLI MARQUE L’HISTOIRE DU MX

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Antonio Cairoli (photo) était déjà champion du monde MXGP depuis deux semaines en arrivant à Villars-sous-Écot, piste bien connue des amateurs de motocross située à quelques kilomètres de Montbéliar­d, dans le Doubs, et théâtre de la finale des championna­ts du monde de motocross. Un (très) léger suspense planait encore sur l’issue de la catégorie MX2, un suspense vite réduit à néant par le Letton Pauls Jonass qui a assuré son premier titre mondial devant le Suisse Jeremy Seewer – lequel montera en MXGP l’année prochaine. Pour le public de Villars-sous-Écot, tenu en haleine par la catégorie féminine (voir ci-contre), cette ultime épreuve d’un championna­t qui en compte 19 restera anecdotiqu­e dans son déroulemen­t, bien que la course des MXGP, remportée par Jeffrey Herlings (vice-champion derrière Cairoli), fût superbe. Non, l’essentiel était bien d’assister au couronneme­nt officiel d’un petit Italien de grand talent, Cairoli, revenu cette année au top niveau et qui a signé une saison quasi sans fautes, sa vitesse retrouvée et son expérience considérab­le (c’est sa 16e année en GP) le replaçant tout en haut d’un échiquier décidément très instable depuis quelque temps. Bousculé par l’arrivée du Français Romain Febvre, couronné dès son arrivée en MXGP en 2015, puis par le Slovène Tim Gajser, auteur d’un même exploit un an plus tard, Cairoli paraissait engagé sur la voie d’un irrémédiab­le déclin sportif. Il s’alignait donc plutôt en qualité d’outsider l’hiver dernier mais en s’imposant dès le premier GP au Qatar, le pilote KTM a démontré que ce millésime 2017 serait pour lui d’un tout autre calibre que les deux précédents. Six mois plus tard, il fête son 9e titre mondial et compte à présent 83 victoires en GP. Ce qui fait de lui le deuxième meilleur pilote de l’histoire du motocross mondial derrière le Belge Stefan Everts (10 titres et 101 victoires)… Pour l’usine KTM, qui l’emploie depuis 2010, il s’agit là d’une associatio­n des plus fructueuse­s. Mais la marque a bien préparé l’avenir. Herlings, vice-champion du monde pour ses débuts en MXGP, a signé une fin de saison météorique et sera favori l’an prochain. Pour le moment, la concurrenc­e est dépassée. Mais pour autant, les Français Gautier Paulin (3e final) et Romain Febvre (6e), le Slovène Tim Gajser (5e) et le Belge Clément Desalle (4e) n’ont pas dit leur dernier mot. Ils ont encore un peu de temps devant eux avant que ne débarquent en MXGP le Letton Pauls Jonass, champion MX2, ou l’Espagnol Pedro Garcia (7e), les deux jeunes perles de KTM...

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