ENTRE CHIENS ET LOUPS
Après une version de jour (2004 à 2007) et une version de nuit (2008 à 2017), c’est une version en clair-obscur qu’a choisie cette année le promoteur du MotoGP pour le Grand Prix d’ouverture au Qatar. Une première séance d’essais de jour, et une seconde de nuit, le vendredi et le samedi. Et pour le dimanche, courses Moto3 et Moto2 en fin d’après-midi, course MotoGP à la nuit tombée. La raison de ces changements ? Avancer de deux heures le programme journalier afin d’éviter les problèmes liés à l’humidité qui s’invite généralement sur le coup de 21 h 00. Le résultat ne s’est pas avéré très concluant. Avec un écart de plus de vingt degrés au sol entre les deux séances, difficile pour les techniciens et les pilotes de travailler avec méthode. « Quand la nuit arrive, la température de la piste prend vite celle de l’air, explique Guy Coulon. C’est donc difficile de faire la part des choses entre l’évolution des réglages et de la mise au point de la moto, et celle de la température de la piste. » Sans oublier les complications au niveau de la gestion des pneumatiques. « En gros, la FP1, la FP3 et le warm up ne servent à rien puisque les conditions n’ont rien à voir avec celles de la course, résume Rossi. Mais comme la situation idéale n’existe pas, c’est quand même mieux de courir à 19 h 00 qu’à 21 h 00. L’état de la piste est bien meilleur. » Organiser une course de nuit au Qatar n’a certainement pas été l’idée la plus lumineuse du promoteur du championnat MotoGP. Quand on est dans le désert et proche de la mer, la température de l’air chute brutalement lorsque le soleil se couche. Et bien souvent, l’humidité s’installe dans la foulée. « Les nouveaux horaires ne sont pas idéaux, reprend Dovizioso. Malheureusement, la soirée est trop courte pour avoir deux séances d’essais par catégorie avant que la piste ne soit plus en condition. » Heureusement, il n’y a qu’un Grand Prix du Qatar par an.