Le régulateur dans le collimateur
Non pas celui des motos, mais celui, adaptatif, des voitures dont la dangerosité à l’égard des deux-roues vient d’être démontrée.
Le régulateur adaptatif : ce dispositif électronique, de plus en plus présent sur les voitures, qui permet de moduler automatiquement leur vitesse en fonction des aléas du trafic. Quand la route est uniquement empruntée par des quatre-roues, c’est efficace : si une voiture freine brusquement ou déboîte de façon impromptue, le régulateur adaptatif la repère et gère le ralentissement en temps réel. Mais quand des deux-roues s’intercalent dans le trafic, c’est dangereux... pour eux. C’est ce que tend à démontrer une étude néerlandaise lancée par la RDW (l’autorité de régulation de la circulation routière aux Pays-Bas), à la suite d’un accrochage entre une Tesla et une moto. Suite à cette étude fondée à partir d’une série de tests routiers menés à différentes vitesses sur un panel de plusieurs voitures (Skoda Octavia, Tesla Model S, Volvo V40, Jeep Grand Cherokee) et plusieurs motos (Yamaha MT-09 Tracer, Triumph Tiger 1050, Ducati 900 SS, Suzuki GSX-S 1000 F), le RDW conclut que les radars des régulateurs adaptatifs s’avèrent la plupart du temps aveugles aux deux-roues se trouvant à plus de 120 cm du centre de la voie (cas typique d’une remontée interfile). Alors qu’on nous promet des véhicules autonomes pour demain, cette lacune relevée sur des dispositifs « seulement » semi-autonomes a de quoi laisser songeur...