Test pneumatiques
Bridgestone Battlax Sport Touring T31
Représentant pas moins de 45 % des ventes de Bridgestone en France, le secteur prénommé « Touring » est un marché sur lequel il est préférable de ne pas s’endormir. Ainsi, trois ans après la sortie du T30 Evo, le manufacturier japonais remet le couvert avec une toute nouvelle monte, le T31 – sauf que celui-ci ne vient pas remplacer le T30, mais le suppléer. Le dernier-né de Bridgestone a été avant tout pensé pour offrir de meilleures performances sur le mouillé et plus particulièrement en matière d’adhérence, grâce à une zone de contact avec le sol plus importante. Une évolution rendue possible en augmentant les forces de l’angle de courbure. La marque avance ainsi une surface augmentée de 7 % dans toutes les prises d’angle – et force est de constater que le profil du T31 est particulièrement arrondi. L’optimisation de cette zone de contact est également le résultat d’un procédé technique inédit employé pour le pneu avant monogomme. Grâce à une nanotechnologie propre à Bridgestone, l’élasticité du caoutchouc a été accrue via une dispersion plus importante de la silice dans sa structure moléculaire.
Bridgestone enrichit sa gamme tourisme – déjà bien achalandée – avec la monte T31. Et si l’accent a été mis sur les aptitudes sur le mouillé, c’est avant tout en conditions sèches que ces pneus ont brillé.
À l’arrière, le pneu est composé de deux gommes différentes, une pour la bande de roulement et une pour les flancs, disposées en configuration « Cap and Base ». Toujours dans l’idée de parfaire les aptitudes du T31 sur le mouillé, les sculptures sur les côtés des pneus avant et arrière ont été multipliées afin d’améliorer l’évacuation de l’eau. En revanche, le taux d’entaillement est plus faible que sur le T30 Evo dans la partie centrale de la bande de roulement, dans le but de conserver de la stabilité à grande vitesse.
Les sensations
C’est au Maroc, dans la région de Ouarzazate et sous un soleil de plomb, que nous avons eu l’occasion d’essayer cette nouvelle monte Bridgestone. Et il faut avouer que cela nous a fait légèrement sourire, sachant que le T31 fait avant tout valoir des performances optimisées sur le mouillé. Les gommes japonaises n’ont toutefois pas démérité sur des routes globalement en bon état, loin de là. Grip, progressivité à la mise sur l’angle, stabilité, retour d’’informations… il n’a pas été évident de trouver quelque chose à redire. Ces pneumatiques réussissent à vous mettre en confiance rapidement et conservent une neutralité sécurisante malgré l’augmentation des contraintes. L’adhérence reste optimale et les pneus ne vous dictent pas votre conduite. C’est flagrant lors de freinages appuyés sur l’angle où le T31 n’oblige pas la moto à se relever, quelles que soient les machines essayées. Les grosses accélérations sur l’angle sont tout aussi bien gérées. Bref, il nous a tout simplement été impossible de mettre en défaut les T31, malgré une « maltraitance » caractérisée. Reste une remarque : il nous a semblé que ces gommes étaient très rigides, ce qui nuisait donc légèrement au confort et à l’amortissement des irrégularités de l’asphalte. Quant aux prestations sur le mouillé, il nous faudra d’autres conditions d’essai pour en parler.