Interview Gwen Giabbani, ex-pilote d’endurance, a monté le MiniGP pour mettre le pied au repose-pied aux apprentis pilotes de vitesse
/ 25 AVRIL 2018 - MOTO REVUE
Gwen, quel est l’objectif du MiniGP ?
L’idée est d’inciter un maximum d’enfants à essayer la vitesse et ainsi créer une pyramide de détection pour trouver des vrais talents et alimenter les autres championnats de vitesse. Pour cela, il faut proposer une formule qui soit la moins chère et la plus abordable possible. En France, on a une grosse lacune au niveau de l’apprentissage de la vitesse pour les enfants. En cross, il existe une filière très bien structurée, qui passe par les ligues éducatives, 65 et 85 cm3, championnat de France Cadet, etc. On voit que ça porte ses fruits à haut niveau. Il n’y a donc pas de raisons qu’en vitesse, on ne puisse pas faire de même. On a plein de pilotes de talent, mais les gamins ont peu d’opportunités de rouler. Il existe quelques initiatives, comme la piste éducative d’Alain Bronec, l’école de Johann Zarco ou celle de Sébastien Gimbert, mais ce ne sont que des écoles. Il n’existe pas de championnat reconnu hormis le championnat de France 25 Power : le problème, c’est que ça impose de commencer aussitôt par un championnat de France. Ça contraint les parents à un investissement important, car il faut se déplacer : quand on habite en Normandie et que la course est à Alès, ou inversement, c’est tout de suite compliqué et très onéreux. Difficile de motiver les parents dont les enfants débutent à suivre un tel championnat. L’idée est donc d’offrir une formule avec des déplacements limités et des courses regroupées sur une seule journée. Ça permet ainsi aux jeunes de se mettre le pied à l’étrier.
Comment t’est venue l’idée du MiniGP ?
Mon inspiration vient de monsieur Daniel Papon et des courses de Minivert qu’il avait créées en 1980. J’ai moi-même fait du Minivert et je suis convaincu que c’est grâce à lui si aujourd’hui on a un tel niveau français en motocross, grâce à cette pyramide de détection qui existe en motocross. Il est hélas décédé en 2015. Je me suis dit que c’était ce qu’il fallait faire en vitesse.
Quand t’es-tu lancé dans cette aventure ?
En 2016, j’emmenais mon fils Clément qui avait une dizaine d’années rouler à moto