Moto Revue

Électroniq­ue : les stocks à la pointe

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La guerre à laquelle se livrent les équipes de pointe en vitesse et en endurance dans le domaine de l’électroniq­ue gagne peu à peu une catégorie pourtant proche de l’origine par essence, le Superstock. Impossible, aujourd’hui, d’espérer remporter cette catégorie sans un ingénieur dédié, chargé de tirer le meilleur de boîtiers toujours plus complexes. « Nous utilisons un boîtierYos­himura qui nous permet de jouer sur un certain nombre de paramètres et créer notre propre map de base, explique Rémi Vulliet (photo) du Suzuki Junior team LMS. On peut régler le niveau de traction en ligne droite ainsi que sur l’angle.On va pouvoir limiter le patinage à la reprise du filet de gaz. L’antiwheeli­ng est totalement paramétrab­le, tout comme le système de rétrograda­ge qui met un coup de gaz automatiqu­e.On affine la gestion du temps de coupure d’allumage au changement de vitesse ou encore l’aide au frein moteur,pour garder de la vitesse en entrée en virage.On joue enfin sur les maps d’injection et d’allumage,la compensati­on à l’accélérati­on avec la pompe de reprise et même l’enrichisse­ment à haute vitesse avec le RAM (admission d’air forcée).» Un travail à plein-temps qui peut faire une grosse différence à la fin d’une course. « Nous avons une map de vitesse et une d’endurance. Avec celle de vitesse (pour les qualifs),on pousse le moteur à 100 % de ses capacités. Mais en endurance,il faut faire attention à la consommati­on,ce qui peut amener à réduire la puissance moteur.Cela peut nous faire gagner un tour par relais et sur 24 h,c’est énorme...» Rémi utilise pour cela l’acquisitio­n de données de la GSX-R n° 72 et récupère l’ouverture des gaz, le régime moteur et les données de la sonde Lambda (air/fuel). Le voisin du SERT utilise de son côté un boîtier Magnetti Marelli encore plus complexe, qui n’a rien à envier aux machines de vitesse mondiale...

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