Moto Revue

Clément et Mathéo en tête lors de l’ouverture

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Que s’est-il passé ?

La première course de la deuxième saison des MiniGP s’est déroulée sur la piste de karting d’Anneville-Ambourvill­e, dans un froid glacial, alors que la neige s’invitait de nouveau en France. Les enfants ont donc fait leurs premières armes pour certains sur une piste tantôt humide, tantôt séchante, mais toujours froide. À coeur vaillant rien d’impossible : nos courageux champions en herbe ont tout de même disputé leurs deux courses le dimanche. Au cumul, dans la catégorie MiniGP, c’est le tenant du titre, Clément Giabbani (11 ans), le fils de Gwen, qui s’est imposé devant Ryan Chauveau (11 ans) et Antoine Duval (12 ans). En catégorie MiniGP2, Mathéo Baudelot (9 ans) prend l’avantage devant Doowan – un prénom qui en dit long ! – Nagelin (8 ans) et Quentin Godefroy (9 ans). Prochaine course, les 28-29 à Gréville-La Hague (50). sur une piste de kart. Des parents nous ont vus et ça les a intéressés. Ils ont acheté la même et l’on s’est rapidement retrouvé avec 7-8 gamins qui roulaient. Ça m’a donné envie d’organiser un championna­t. Le projet a mûri car ça entrait en résonance avec l’idée qu’il y avait une lacune en vitesse en France. Regarde Loris Baz ou Fabio Quartararo, ils ont dû passer par l’Espagne. C’est un constat que l’on faisait avec d’autres amis pilotes, qui, comme moi, ont eu des enfants. Forcément, on pense tous au même truc : les faire rouler. Fin 2016, je me suis lancé, même si je n’y connaissai­s rien du tout. Je n’avais jamais été impliqué de près ou de loin dans l’organisati­on d’une course. Ça n’a pas été simple, administra­tivement parlant. Je m’étais peut-être fait des idées : je pensais qu’on allait me dérouler le tapis rouge. Ce ne fut pas vraiment le cas. Le problème, c’est que je n’avais aucune connaissan­ce de la structure et de l’organisati­on des ligues, car elles sont directemen­t en relation avec la FFM. Ce que je ne savais pas, c’est qu’une ligue est structurée exactement comme la fédé, avec des commission­s vitesse, cross, trial, éducatifs, etc. Je suis arrivé avec mes gros sabots : j’ai cherché les procédures dans les codes sportifs de la FFM et j’ai déposé mes dossiers. Puis je suis allé à l’assemblée générale de la ligue de Normandie au mois de janvier 2017. Et là, je me suis aperçu que j’étais très en retard pour présenter le projet : j’aurais dû le faire en octobre ! Je me suis fait sévèrement remonter les bretelles. Depuis, tout s’est arrangé.

Comment a réagi la FFM ?

Très bien, ils m’ont aidé l’année dernière. Ils ont même fait une petite campagne de publicité en 2017 sur le MiniGP, envoyée à tous les licenciés. La chance que j’ai eue, c’est que le président de la ligue de Normandie, Philippe Durand, est quelqu’un de top : il m’a beaucoup aidé pour lancer le MiniGP. Il a fait en sorte que tout le monde comprenne l’intérêt de la chose. Honnêtemen­t, je ne pensais pas que ça serait si dur et que je perdrais autant d’argent. Mais une fois que tu es lancé, tu ne vas pas faire machine arrière. Je n’avais pas imaginé que ça coûtait autant d’organiser une course : c’est faramineux ! Je croyais naïvement que le coût de la location des pistes de kart était le plus important, mais je me suis vite aperçu que non. Le pire, ce sont les frais médicaux : ambulances et docteurs. C’est difficile à trouver et c’est très cher. Et puis il y a aussi tout ce qui est restaurati­on et hôtellerie, je n’avais pas anticipé cela. Les officiels, les commissair­es, il faut les héberger. Il faut compter environ six secouriste­s, un docteur, un directeur de course, trois commissair­es

sportifs, deux chronométr­eurs, deux commissair­es techniques, à quoi tu ajoutes une quinzaine de commissair­es de piste. Tu dois héberger et nourrir environ trente personnes pendant deux jours. Au final, malgré les subvention­s de la FFM et les partenaire­s financiers, ça n’a pas comblé les pertes. Il y a eu des moments difficiles. J’y ai consacré 80 % de mon temps libre. Mais je ne le regrette pas. On repart sur cinq dates en 2018, à la différence que maintenant, je ne suis plus tout seul à organiser les courses, les autres clubs de Normandie y participen­t. Et l’on se mêle aussi à deux épreuves du 25 Power qui se déroulent en Normandie, le 29 avril à La Hague et le 24 juin à Vendeuvre. Sur la première catégorie, c’est pareil : c’est ouvert aux 7-10 ans et limité à 110 cm3. En revanche, ils peuvent rouler jusqu’à 13 ans dans leur catégorie 2 qui correspond au MiniGP. Mais ils ont fixé la limite de puissance à 25 ch et moi à 15 ch. Comme les deux catégories roulent ensemble, je n’ai pas voulu qu’il y ait trop d’écart de puissance. En plus, les motos de ces cylindrées qui font plus de 15 ch sont relativeme­nt chères. Et ce n’est pas ce que je souhaite. Au contraire, je veux que tout le monde dispose des mêmes chances. Le 25 Power propose aussi des catégories pour les plus de 13 ans et les adultes.

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