Le MiniGP, c’est un trophée ou un championnat ?
C’est devenu le championnat de Normandie MiniGP cette année, car ils ne peuvent pas appeler ça championnat dès la première année, ils attendent de voir comment ça se passe. Ils étaient contents. Moi-même j’ai été surpris, car j’ai eu 15 gamins, ce à quoi je ne m’attendais pas. Maintenant, c’est devenu un championnat officiel de ligue. Une moto neuve coûte environ 2 000 €. Pour un équipement complet neuf, il faut compter un peu moins de 800 €. On travaille justement à l’élaboration d’un pack équipement afin de réduire les coûts, tout en permettant aux enfants de rouler avec un équipement de qualité. D’ailleurs, sur la page Facebook MiniGP, on a une zone d’échanges et de ventes de produits d’occasion et de pièces spécifiques. Enfin, il faut compter maximum 155 € de frais d’inscription par course. Je n’officie pas directement car il y a déjà des écoles dans la région : à Vendeuvre, il y a la Pilote Academy dirigée par Christopher Auzoux ; et il y a le HRJC, Hague Racing Junior Club, à La Hague, qui est très bien également. Du coup, sur les courses, je fais appel à un éducateur breveté, tel que Kenny Foray, Arnaud Vincent ou Mathieu Gines, pour offrir un vrai coaching aux enfants avec des top pilotes. Ils s’occupent des gamins, les prennent en charge totalement. Ils les regardent rouler et font un débriefing entre chaque séance, comme on le fait lors de stages de pilotage type BMC. Et le dimanche, après les courses, ils font du retour particulier, un par un. On aimerait faire un stage dans l’année, mais c’est toujours un peu compliqué à organiser, surtout financièrement.
Comment envisages-tu l’avenir du MiniGP ?
Une ligue toute seule ne fournira jamais assez de pilotes. Je fais rouler quinze enfants, mais ils viennent de loin, de Paris, de Picardie... Il faudrait diviser la France en quatre portions, nord-ouest, sud-ouest, nord-est, sud-est, qui représenteraient quatre super ligues. Il pourrait ainsi y avoir quatre ligues MiniGP, coiffées par un championnat de France 25 Power. Avec en plus des courses inter-ligues, comme ça se fait en cross. Il ne faut pas forcément beaucoup de courses en ligue, cinq suffisent, car ça te laisse ainsi le temps d’aller te frotter ailleurs.