Moto Revue

Piero Taramasso Digest

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À 51 ans, Piero Taramasso boucle cette année sa troisième décennie au sein de la famille Michelin. Entré en 1989 au service qualité de l’usine de Cuneo, ce Piémontais a vite enfilé la tenue du pilote essayeur. « En 1992,je suis parti à Clermont-Ferrand pour m’occuper des premières montes de voitures de tourisme italiennes, se souvient-il. J’ai passé six ans à Ladoux puis quatre au centre d’essais de Greensvill­e.Toujours en tant que pilote d’essais,je travaillai­s pour les constructe­urs européens implantés aux États-Unis : Porsche,Mercedes,BMW... » En 2001, Piero rentre à Clermont-Ferrand et intègre le service compétitio­n Michelin pour travailler en F1. « Je suis devenu correspond­ant technique pour les écuries Toyota,BMW et Sauber », détaille-t-il. Cinq ans plus tard, lorsque le manufactur­ier français se retire de la F1, Piero passe au service achats. Il n’y restera qu’un an et demi, retrouvant la compétitio­n dès 2008. Cette fois, c’est la moto qui lui tend les bras. « C’était la dernière saison de Michelin en MotoGP.Un an plus tard,je m’occupais de l’endurance et des championna­ts nationaux italiens et espagnols. » Ses qualités et son implicatio­n lui permettent de récupérer en 2011 le titre de responsabl­e du groupe Off Road. Un an plus tard, la partie circuit lui est également confiée. Bras droit de Nicolas Goubert, Piero ajoute chaque saison de nouvelles cordes à son arc. Jusqu’à récupérer, cette année, la baguette de chef d’orchestre.

Victime d’une grosse cabriole vendredi matin, dès la première séance d’essais libres, Francesco Bagnaia était loin de s’imaginer monter sur la plus haute marche du podium à l’arrivée du Grand Prix des Amériques. « La moto était détruite et l’équipe a dû entièremen­t la reconstrui­re, raconte le pilote de la VR46 Académie. De mon côté, même si je ne me suis rien cassé, cette chute m’a laissé de grosses contusions qui ont fait que je ne me suis pas vraiment senti bien

du week-end. » Et si on ajoute à cela que l’Italien n’a jamais apprécié la piste d’Austin, on peut effectivem­ent se demander comment il a bien pu aller y chercher sa deuxième victoire de la saison, après celle obtenue au Qatar.

« Quand Bagnaia m’a doublé, je suis resté sur place »

« Je crois que je dois surtout ce succès à mon équipe, lâche humblement Bagnaia. Grâce à eux, j’ai pu prendre le départ avec une moto qui était finalement assez confortabl­e et qui, surtout, m’a permis d’épargner mon pneu arrière. » C’est ce qui a fait la différence dans les cinq derniers tours. Alors qu’Alex Marquez caracolait en tête et semblait bien parti pour aller décrocher sa première victoire après avoir signé une remarquabl­e pole position, le pilote du team Sky VR46 est d’abord revenu au contact du leader avant de l’avaler à six tours de l’arrivée, puis de l’oublier. « Quand j’ai vu que sa moto commençait à vraiment glisser de l’arrière, j’ai compris que je pouvais faire raconte Peco, qui est passé sur la ligne d’arrivée avec deux secondes et demie d’avance sur le pilote de l’équipe Estrella Galicia 0,0 Marc VDS. « Les conditions étaient assez différente­s de celles des essais, regrette ce dernier. La températur­e avait changé et le niveau de grip n’était plus le même. Quand Bagnaia m’a doublé, je suis resté sur place. Je ne suis finalement pas mécontent d’avoir pu monter sur le podium car j’ai rattrapé deux ou trois fois la moto de justesse. Je termine cette

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