Moto Revue

Kawasaki Ninja 400 Une jolie petite verte pour un essai « permis A2 compatible »

- Par Pierre Legrand. Photos Jean-François Muguet.

Prenez un petit bicylindre parallèle 4-temps refroidi par eau de 399 cm3, calé à 180°, doté de 4 soupapes par cylindre commandées par 2 arbres à cames en tête ; positionne­z-le dans un treillis en tubes d’acier, léger et économique à fabriquer, montez le bras oscillant sur des platines alu solidaires de l’arrière des carters moteur pour maîtriser le poids et recentrer les masses, conservez des cotes assez sages malgré un empattemen­t plutôt court (1 370 mm, 24,7° d’angle de colonne et 92 mm de chasse pour ceux qui aiment les chiffres), ajoutez des suspension­s basiques composées d’une fourche télescopiq­ue non réglable et d’un amortisseu­r à gaz réglable en précontrai­nte, une paire de jantes alu équipées, aptes à accepter toutes les enveloppes hypersport­ives développée­s pour ce genre de moto et équipées d’origine de Dunlop (radiaux) GPR 300 (110/70 – 150/60), agrémentez le tout d’une ECU et d’un tableau de bord moderne offrant plein d’infos utiles (indicateur de rapport engagé, conso instantané­e, autonomie restante, jauge à essence, etc.), puis confiez votre base à des designers talentueux pour qu’ils l’habillent d’un carénage aux lignes tranchées et vous obtenez une jolie petite japonaise à la simplicité technique rafraîchis­sante. Du haut de ses 45 ch et ses 3,9 mkg de couple pour un poids de 168 kg tous pleins fait (réservoir de 14 litres contre 17 sur la 300), la Ninja 400 la surclasse de 7 ch, gagne 1 mkg de couple partout et perd 8 kg par rapport à son aînée, la 300 (de 296 cm3) qui, en plus, était équipée d’origine de pneus diagonaux exotiques IRC.

Sous la barre des 6 000 € en version noire

Le freinage arrière ne change pas mais l’unique disque inox « wave » avant, toujours pincé par un étrier Nissin à 2 pistons juxtaposés, passe, sur la 300, de 290 à 310 mm. On aurait préféré un élément mieux dimensionn­é, et cela d’autant plus que les disques pétales offrent une surface de freinage moins élevée (un 310 mm « wave » équivaut à un 286 mm classique). Enfin, Le prix de vente enfle de 550 € : la Ninja 300 KRT était vendue 5 649 € alors que la 400 s’affiche à 6 199 € ; cependant, une version noir métallisé demeure juste sous la barre fatidique des 6 000 € (5 999 €).

Un peu plus puissante, mieux remplie, plus légère, nettement plus valorisant­e : malgré une conception toujours aussi basique, la Kawasaki Ninja 400 démode nettement la 300. Suffisamme­nt pour faire décoller les ventes ?

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