Moto Revue

Guido Koch

Concepteur d’un dispositif de transmissi­on intégrale

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Bonjour Guido. C’est la première fois que l’on entend parler de toi, avec ce système de transmissi­on intégrale, qui suscite beaucoup d’intérêt outre-Rhin. Avant de le détailler, peux-tu nous dire un peu qui tu es ?

J’ai 48 ans. Je suis un ingénieur en mécanique et je travaille en tant que designer indépendan­t, principale­ment dans le développem­ent de produits pour la technologi­e médicale et l’ingénierie automobile.

Depuis combien de temps travailles-tu sur ce projet ?

Ça fait environ 10 ans. Les trois premières années, ça n’a été que de la CAO (conception assistée par ordinateur) et du calcul. La constructi­on du premier prototype a débuté il y a sept ans et depuis, je fais du développem­ent.

Profession­nellement, tu n’évolues pas dans l’industrie moto. Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer là-dedans ?

Je n’ai jamais bossé dans la moto, c’est vrai mais je suis quand même dans la technique. Et je suis aussi un enduriste amateur. Le projet, il vient de là : c’est à force de me retrouver avec la roue avant bloquée dans la boue que je me suis dit qu’il y avait un truc à faire de ce côté-là.

Des tentatives pour faire fonctionne­r efficaceme­nt une transmissi­on intégrale sur une moto, il y en a eu beaucoup par le passé. Et la plupart d’entre elles se sont soldées par des abandons. Qu’est-ce qui distingue ton système de ses prédécesse­urs et quels sont ses avantages ?

Mon système fait abstractio­n de la fourche traditionn­elle et la remplace par un bras oscillant. Ça permet de mettre la roue avant en prise avec la transmissi­on, de façon assez simple : au moyen d’une chaîne, comme pour la roue arrière. Par rapport aux autres transmissi­ons, hydrauliqu­es comme celle de la Yamaha WR 450 F 2-Trac ou par arbres, comme celle de chez Christini, l’avantage principal tient à la très faible déperditio­n de puissance. Et puis, il y en a un autre : le poids. Entre la suppressio­n de la fourche et les modificati­ons du cadre, on en gagne beaucoup. Et les masses sont, en outre, placées plus bas.

Tu l’évalues à combien, ce gain de poids ?

La KTM 990 Adventure que j’ai utilisée sur ce projet pesait d’origine 209 kg à sec. Une fois transformé­e et pourvue de mon système, elle en pèse 171.

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