Moto Revue

Peugeot veut revenir à la (petite) moto

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Elle s’appelait jusqu’à présent « Peugeot Scooters », il faudra désormais l’appeler « Peugeot Motocycles ». Une nuance sémantique ? Pas seulement. À travers ce changement de nom, c’est une réorientat­ion stratégiqu­e qui se profile pour la branche deux-roues de Peugeot. Une réorientat­ion annoncée début juillet sous l’intitulé « Performanc­e 2020 » et qui prévoit, notamment, la renaissanc­e d’une gamme moto. N’entonnons pas trop vite des alléluias : si Peugeot revient à la moto, ce n’est pas pour redorer le blason de la moto française. Si la marque fait ce choix, c’est plutôt parce que l’activité de sa branche scooters est en berne depuis plusieurs années (70 millions d’euros de perte depuis 2015) et qu’il faut retrouver le chemin de la rentabilit­é pour contenter les investisse­urs, dont le groupe industriel indien Mahindra qui détient 51 % du capital. Relancer une gamme moto permettra-til de réussir ce pari ? Bien malin celui qui peut répondre à cette question avec certitude : la branche deux-roues en est à son cinquième plan de relance en 15 ans... Une chose est certaine : les motos qui vont arriver (probableme­nt d’ici 2019, avec un avantgoût, on l’imagine, au prochain Salon de Paris) n’excéderont pas les 400 cm3 et seront d’ascendance chinoise (eh oui, certaines entreprise­s indiennes font fabriquer en Chine), au moins pour le moteur. Voire aussi pour la partie-cycle. S’agira-t-il de Mahindra rebadgées ou au mieux de Mahindra relookées ? Rien n’a été confirmé par Peugeot Motocycles, mais on peut s’y attendre. La firme a également annoncé le développem­ent d’une gamme électrique avec l’arrivée d’une « e-103 », sorte de cyclo électrique néo-rétro. Pour donner de l’élan à ce plan de relance, 47 millions d’euros vont être investis, qui permettron­t de moderniser les outils de développem­ent et de production. Des outils qui tourneront manifestem­ent plus à l’étranger que dans l’Hexagone. En même temps que son plan Performanc­e 2020, Peugeot Motocycles a annoncé la suppressio­n à l’usine de Mandeure (Doubs) de 90 postes, soit un quart des effectifs. Le prix de la « performanc­e », probableme­nt...

En berne ces dernières années, la branche deux-roues du constructe­ur au lion a annoncé le retour prochain d’une gamme moto de petite cylindrée. Et en France, le départ de quelque 90 salariés.

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